
• Pour Roger Vadim, Dieu créa la femme. Pour le tourisme, Brigitte Bardot créa le mythe de Saint-Tropez. Depuis, le village de pêcheurs est devenu une destination atypique. A la manière d’une marque, Saint-Tropez fait vendre. Du papier glacé bien sûr, mais aussi des produits touristiques. En plein été, chaque jour, 80 000 visiteurs s’y bousculent pour voir ou être vus. • Afin de continuer à attirer une clientèle fortunée, Saint-Tropez mise sur la qualité. Entre une montée en gamme des hôtels et autres services touristiques et un rapport qualité-prix qui reste à travailler pour le milieu de gamme, la ville fait tout pour rester dans la course face à ses concurrentes "fashion", Marbella, Ibiza ou encore les ports de Sardaigne. • Et puis Saint-Tropez n’est pas qu’une destination "bling-bling" et compte bien le faire savoir. Ses atouts ne se réduisent pas à du soleil, des boîtes de nuit et des plages. La ville est bien décidée à promouvoir le tourisme "terroir", culturel, et aussi vert… Son but : faire venir des touristes en dehors de la période estivale.
En termes de fréquentation, Saint-Tropez n’a pas connu de grosse variation ces dernières années. La ville tourne toujours autour de 5 millions de visiteurs par an. Et cette année, il semblerait que cet objectif sera de nouveau atteint, voire même dépassé. Pourtant, la saison estivale a démarré tard. Le mois de juin n’a pas été bon. La faute au foot, au volcan, aux inondations de juin ou encore à la météo… Quoi qu’il en soit, les touristes sont arrivés tard. Vers la mi-juillet, avec le soleil. Mais même sur un laps de temps plus court, l’été aura ramené autant de visiteurs qu’habituellement dans ce village si atypique. Pour autant, pour Claude Maniscalco, directeur de l’Office du tourisme de Saint-Tropez, l’enjeu de la politique touristique de la ville n’est pas de ramener plus de monde en été, mais de travailler l’image de la ville afin de continuer d’attirer une clientèle très haut-de-gamme. Il explique que "pour cela, nous faisons de la qualité une priorité. En deux ou trois ans, il y a eu beaucoup d’ouverture d’hôtels de petits volumes tels que le Kube, le Muse, le Sezz… Et quelques rénovations intégrales, par exemple au Benkirai. Tout cela n’a pas fait exploser la capacité, mais l’offre hôtelière est montée en gamme. Surtout que dans le même temps, des 2 passaient 3 étoiles et des 3 passaient 4 étoiles. Pour continuer dans ce sens, nous encourageons les démarches qualité”.“Il y a quelques années, je suis tombé sous le charme de 2 destinations : Saint-Tropez et Courchevel 1850. C’est donc là que j’ai ouvert des hôtels 4 étoiles. Pour l’été et pour l’hiver. A Saint-Tropez, nous avons deux hôtels, et 4 autres à proximité. Le calme et la beauté des sites (l’une de mes priorités) y attirent une clientèle très diverse : des familles, comme des couples, des Français autant que des étrangers… Et pour les faire venir, nous investissons de plus en plus pour le référencement sur Internet. Notamment dans des campagnes Google Adwords (ndlr : qui affichent des bannières publicitaires ciblées en fonction des mots-clés que tape l’internaute). Et nous tenons à être présents sur le plus de centrales de réservation possible. Même les clients d’hôtels de luxe passent maintenant majoritairement par le web pour préparer leur séjour. Il est donc primordial pour nous de ne pas rater le coche”.Jean-Pierre Serra, président de l'agence Var Tourisme, insiste lui aussi sur l’importance de ces démarches qualité : "Aujourd’hui, en un clic, nous sommes en concurrence permanente avec des dizaines d’autres destinations telles que la Tunisie, le Brésil ou encore l’Espagne. Mais nous n’avons pas les mêmes modèles économiques et sociaux. La seule façon de se défendre, c’est de proposer l’excellence”. Dans la foulée, la CCI s’est donc engagée dans le lancement de Qualivar, officiellement reconnue par le secrétaire d’Etat au Tourisme comme une démarche de référence. "Ce dispositif de professionnalisation est adapté à tous les types d’entreprises de tourisme : hôtels, résidences de tourisme, campings, restaurants... Il vise à aider les prestataires du tourisme à tirer leur qualité vers le haut grâce à la réalisation d’audits. Nous nous devons de proposer des prestations impeccables. Surtout si l’on souhaite conserver la clientèle fortunée”, martèle Bertrand Deschamps de la CCI du Var. Et l’excellence, il ne la veut pas que pour les services de prestige : "pour les touristes plus modestes, c’est le rapport qualité-prix qu’il faut revoir. Plusieurs restaurants et hôtels de milieu de gamme pratiquent des prix trop élevés. Cela fait fuir la clientèle”. Ce qui est d’autant plus ennuyeux que si ceux qui dépensent le plus sont les plus aisés, les curieux de passage et autres touristes aux portefeuilles moins garnis ont aussi leur importance pour la destination. "Nous ne voulons être élitistes”, explique Claude Maniscalco, directeur de l’Office du tourisme de Saint-Tropez. "La clientèle de passage, celle qui vient manger une glace sur le port en regardant les yachts, compte aussi. Car si les riches touristes viennent, c’est parce qu’il y a du monde, qu’on peut faire la fête. Si demain ils sont seuls sur la destination, cela ne les intéressera plus ! ”En dehors de cette montée en gamme continue, l’autre axe de développement du tourisme dans la ville rendue si célèbre par Brigitte Bardot est l’allongement de la saison touristique. Aujourd’hui, les hôtels affichent complet en été, mais le reste de l’année est plus difficile. "Nous avons déjà prolongé la saison estivale en mettant en place un certain nombre d’événements en septembre et en octobre”, estime Claude Maniscalco. "Parmi eux Les Voiles de Saint-Tropez, ou encore le dernier rendez-vous de la saison : la Grande Braderie, devenue un incontournable pour les clientes européennes accros au shopping. Surtout que depuis deux ans, de nouvelles marques telles que Chanel ou Lancel sont venues s’installer à Saint-Tropez. Forcément, tout cela attire”. Ainsi, beaucoup d’hôteliers sont encore bien occupés jusqu’à fin octobre. Ensuite…, les choses se compliquent. Mais la ville et l’office du tourisme y travaillent. Ils attendent notamment l’arrivée du nouvel Hôtel de Paris pour développer le tourisme d’affaires. "L’ouverture de ce nouveau 4 ou 5 étoiles d’ici 2012 est déjà une bonne chose en soi, puisqu’il était devenu une véritable verrue à l'entrée du village”, explique Bertrand Deschamps. "Situé à l’entrée principale de la ville, cet immeuble abandonné faisait tâche. La ville va d’ailleurs profiter de sa renaissance pour réhabiliter tout le quartier (revêtement des sols, espaces verts…)”. Et puis surtout, en plus de ses 45 chambres et 55 suites, l’établissement disposera d’un spa, de boutiques de prestige, d’un parking (un bien rare en centre-ville) et… de salles de réunions et de séminaires. "Des éléments très intéressants pour nous”, insiste Claude Maniscalco. "Situées en centre ville, ces salles viendront s’ajouter à celles de la municipalité, celles du Byblos (de petites capacités) et celle du Château de la Messardière (750 m² mais en dehors de la ville). Cela pourrait permettre de faire venir plus de groupes en dehors de la saison estivale”.Et Claude Maniscalco ne compte pas que sur le marché du tourisme d’affaires pour attirer du monde au printemps, en automne ou même en hiver. "Saint-Tropez ne se réduit pas à du soleil et des plages. Nous avons beaucoup d’autres choses à proposer. Notamment le nautisme et les divers événements organisés dans le port autour de ce thème, mais aussi notre terroir, avec nos multiples caves et domaines et nos bonnes tables. Et puis Saint-Tropez mise aussi sur la culture à travers les musées, les nombreuses expositions temporaires ou encore l’exposition annuelle de sculptures monumentales dans la ville”. Cette année, c’est Fernando Botero qui est mis à l’honneur, tandis qu’au Musée de l’Annonciade, c’est l’œuvre de Modigliani qu’on admire. "Nos expositions sont toujours d’envergure internationale, puisque nous cherchons à faire venir aussi des touristes étrangers”, précise Claude Maniscalco. D’ailleurs, l’exposition consacrée à Brigitte Bardot (du 23 juin au 3 octobre) est pour l’instant un vrai succès, tant pour ses retombées médiatiques que pour l’attrait touristique suscité, et ce au-delà des frontières hexagonales.Et puis si Saint-Tropez est une ville festive, de luxe, d’art et de culture… Elle n’en est pas moins située dans un écrin de choix : un site naturel ne manquant pas de charme. Le tourisme vert pourrait donc également permettre d’allonger la saison touristique. Le contraste avec l’image que l’on a de la ville peut être surprenant, mais pour Claude Maniscalco, ce nouvel axe de développement s’inscrit dans une démarche de longue durée. "Il y a 40 ans, alors que l’on construisait partout des barres d’immeubles, Saint-Tropez a eu la sagesse, de manière très avant-gardiste, de protéger son patrimoine. Depuis cette époque, on n’a plus le droit de construire de nouveaux bâtiments en ville, par exemple. L’esthétisme de la destination est protégé par des règles strictes en matière d’urbanisme”. Et la ville a fait classer ou inscrire 17 de ses sites et monuments, au titre des Monuments historiques ou espaces naturels. De plus, l’office du tourisme travaille actuellement à l’élaboration d’une charte de développement durable, pour les différents acteurs du tourisme. "Mais ils sont déjà très professionnels dans leur façon d’agir”. Et grâce à ces décisions politiques et cette attention de tous, "on peut venir faire la fête à Saint-Tropez et, à 2 kilomètres de là, se retrouver seul dans une crique, une magnifique baie… C’est un bonheur très recherché, y compris par la clientèle haut de gamme! ”, sourit Claude Maniscalco.L’office du tourisme compte donc mettre le tourisme vert à l’honneur et espère ainsi augmenter la fréquentation hors-saison. Stephane Personeni, directeur des opérations du groupe Floirat (hôtel Byblos) a déjà vu les bienfaits du développement de cet axe sur la fréquentation "C’est entre autre grâce à cela que nous ouvrons maintenant dès la fin mars. Cet aspect de Saint-Tropez est encore méconnu du grand public. Surtout parce que la presse préfère parler des déboires de Paris Hilton plutôt que des vignobles, des plages et autres trésors de la région. Mais à force de communiquer sur cet angle, la clientèle commence à se rendre compte que Saint-Tropez est avant tout un joli village de pêcheurs, très bien conservé et installé sur un site très agréable. En profiter en début de saison, au calme, c’est aussi ça le luxe!”Chiffres à retenir… -*5 635 habitants hors visiteurs touristiques -*1 116 ha de superficie de la Commune -*Plus de 5 millions de visiteurs par an -*Environ 800 commerces -*12km de plages -*17 sites et monuments classés ou inscrits au titre des Monuments historiques ou espaces naturels -*800 places dans le port dont 100 réservées par jour aux bateaux de passage.Sur l'ensemble de la presque île on trouve : -*6 hôtels en 5* (340 chambres) -*13 hôtels en 4* (463 chambres) -*25 hôtels 3* (638 chambres) -*8 hôtels particuliers (188 chambres) -*9 hôtels 2* (142 chambres) -*8 autres hôtels (150 chambres)Soit 1 903 chambres, toutes catégories confondues (et 60 000 lits marchands au total) Saint-Tropez hisse la grand-voileDepuis 12 ans, Saint-Tropez a trouvé une solution pour allonger la saison touristique estivale. Elle accueille de la fin septembre à début octobre un rassemblement de bateaux à l’occasion des "Voiles de Saint Tropez”.Du 25 septembre au 3 octobre, les plus beaux voiliers modernes et classiques du monde viendront s'affronter dans le port de Saint-Tropez, dans des régates spectaculaires. Les badauds pourront admirer les plus beaux yachts traditionnels venus des quatre coins du globe, ainsi que de prestigieux bateaux de légendes alignés le long du quai. A leur bord, des skippeurs passionnés venus en découdre dans une ambiance festive. Cet événement qui attire chaque année 50 000 à 80 000 visiteurs par jour est né d’un simple défi entre amis. En 1981, deux bateaux, Pride et Ikra, se lancent dans une course de la Tour du Portalet (Saint-Tropez) au "Club 55" (célèbre plage privée en baie de Pampelonne). Là, Patrice de Colmont, le propriétaire des lieux, remet au vainqueur une coupe improvisée : "la Club 55 Cup". L’année suivante, des amis viennent s’aligner au départ… Et au fil du temps, Patrice Colmont fait grandir l’événement, toujours dans un esprit familial.Depuis, jusqu’à 300 yachts et 3500 skippers et personnes d’équipage se regroupent dans le port de Saint-Tropez en plein été indien. Durant une semaine, les rues sont en fête et les courses s’enchainent chaque jour. Ce rendez-vous annuel permet aux hôteliers et autres acteurs du tourisme de prolonger la saison, grâce aux séjours des équipages, aux passionnés qui les suivent, et aux curieux qui se mêlent aux festivités.Jean-Pierre Ghiribelli, Président de l’Umih 83La saison estivale a débuté tard dans le Var. Comment l’expliquez-vous ? Depuis juin, la fréquentation était tributaire de la météo, et donc mauvaise. Surtout avec les inondations que le département a subies en début de saison, vers Draguignan. L’image du Var avait été terriblement touchée. Beaucoup pensaient que tout avait été détruit et renonçaient donc à venir. Heureusement, de grosses sommes ont été investies dans une campagne de communication européenne pour y remédier (ndlr : 700 000 euros). Et les retombées ne se sont pas fait attendre. Et puis avec l’arrivée du soleil vers le 14 juillet, les touristes ont débarqué en masse.Même si la saison n’est pas terminée, on peut donc dire que l’été fût bon pour le tourisme varois ? Oui. Depuis mi-juillet, la fréquentation est très importante. On a atteint 75 à 80% de taux d’occupation en juillet et 100% en août presque partout. Bien sûr certains petits établissements n’affichaient pas complet, mais il s’agit là surtout d’un problème de commercialisation et de promotion. Pas de manque de clients. Et les résultats de l’été ont été encore meilleurs à Saint-Tropez qu’ailleurs dans le Var. Du 14 juillet jusqu’à la fin août, les hôtels ont atteint plus de 95% de taux d’occupation. Des résultats équivalents à ceux de l’année dernière, mais sur une période plus courte.Quels sont aujourd’hui les points que la région peut encore améliorer pour doper le tourisme ? L’un des principaux soucis actuels est le manque de main-d’œuvre qualifiée. Le secteur est le plus gros créateur d’emplois du moment. Mais nous avons du mal à trouver du personnel disposant des savoir-faire nécessaires. Et puis pour développer l’offre, il n’y a plus de foncier. Il faudrait dégager des terrains pour augmenter la capacité d’accueil pour les touristes mais aussi pour loger les saisonniers. Diane Jouvent, chef de réception de La Bastide de Saint-Tropez 4*“Nous faisons partie des hôtels les plus prestigieux de la ville. Installé dans une demeure tropézienne à quelques pas de la Place des Lices, dans un parc paradisiaque avec sa superbe piscine, notre établissement compte 26 chambres avec terrasse ou jardin et jacuzzi privés. Il attire principalement les touristes étrangers (60%). Mais à Saint-Tropez, la concurrence dans le haut de gamme ne manque pas. Alors pour conserver notre clientèle, nous misons beaucoup sur notre image de marque. Nous la devons à notre établissement en lui-même et faisons donc des travaux chaque année afin d’être en perpétuelle amélioration. L’hiver dernier, ce sont les chambres qui ont toutes été redécorées. Et puis nous avons l’appellation Relais & Châteaux. Cela nous offre aussi une très belle image, notamment en dehors des frontières. Nous en voyons nettement les retombées. Nous faisons aussi partie du Club Var Prestige. Un bon outil de promotion. Et puis nous travaillons notre présence sur Internet, avec un beau site Internet et en se faisant référencer sur de nombreuses centrales de réservation. C’est primordial à l’heure où autant de clients passent par la toile pour préparer leurs vacances. Tout cela nous permet d’atteindre de bons taux de remplissage, principalement en juillet-août. Mais disons que la haute saison s’étend de début juin à fin septembre. Pour remplir le reste de l’année, c’est plus compliqué… Nous proposons des forfaits et des tarifs avantageux, mais il faudrait plus d’événements et plus de restaurants et de magasins ouverts en dehors de la saison estivale pour attirer des clients”.Alexandre DURAND-VIEL , directeur d'exploitation du Château de la Messardière 5*“Notre hôtel surplombe la baie de Pampelonne. Nous avons donc une vue magnifique sur la mer d’un côté, et les vignobles de l’autre. C’est l’un de nos atouts majeurs, avec notre grande piscine extérieure et notre spa avec piscine intérieure et salle de sport. Tout cela, ajouté à notre standing, attire une clientèle très aisée, dont un quart est française. Les autres sont majoritairement originaires des Etats-Unis et d’Europe de l’Est, puis arrivent les Anglais, les Allemands, et enfin des Italiens, les Suisses et les Belges. Et cet été encore, tous étaient au rendez-vous. La saison a commencé très tard, sans doute à cause de la météo… Mais elle a finalement été très bonne. C’est même l’une des meilleures que nous ayons connue. Et ce n’est pas fini, du moins nous l’espérons. Nous restons ouverts jusqu’à fin octobre, pour la clientèle qui fuit la foule et cherche à profiter de l’été indien, au calme. Ils ont ici tout ce qu’il faut pour s’occuper : visites de cave, dégustation de vin, golf… D’ailleurs, nous faisons partie du Club Var Prestige, qui regroupe des loisirs d’exception, des domaines viticoles et des hôteliers de luxe. Cela nous permet de travailler ensemble, de savoir où diriger nos clients, mais aussi de promouvoir ensemble le prestige du Var, en participant à divers salons et autres workshop. Et pour maintenir l’image de marque pour notre hôtel, il est primordial pour nous de toujours investir dans des rénovations. Nous engageons des travaux chaque année. Nous rénovons environ 15 chambres par an. Et nous essayons de faire le plus souvent possible des endroits visibles de tous. L’année dernière, c’était l’entrée. Nous nous sommes engagés dans les démarches de qualité Qualivar. Nous avons obtenu de très bonnes notes (98%).Cela nous permet de nous comparer avec les autres établissements, et de ne pas se "reposer sur ses lauriers" mais au contraire de faire sans cesse des efforts. C’est d’autant plus important que la concurrence est rude”.Stéphane Personeni, directeur des opérations du groupe Floirat et du Byblos 5*“Notre établissement est l’un des plus anciens de la ville. Il est connu partout à travers le monde pour cela, et pour son prestige. Et puis notre autre avantage, c’est que nous sommes en centre-ville, contrairement aux autres 4 et 5 étoiles. Nous avons déjà allongé la saison et ouvrons maintenant de fin mars à fin octobre, après la Grande Braderie qui ramène beaucoup de monde. Aujourd’hui, il y a déjà du potentiel pour accueillir des touristes à Noël, puisque c’est une saison durant laquelle Saint-Tropez s’anime avec des illuminations, des spectacles de rue et ses traditions, mais pour l’instant se serait compliqué de fermer pour réouvrir à cette période pour deux semaines… Mais grâce aux divers événements organisés par la municipalité et aux développements du tourisme dit "vert" ou encore "terroir", nous espérons pouvoir un jour ouvrir jusqu’à debut janvier”.René Guth, PDG du Groupe Alp'azur Hôtels, propriétaire Domaine de l’Astragale 4* et de l'Hôtel de la Mandarine 4*“Il y a quelques années, je suis tombé sous le charme de 2 destinations : Saint-Tropez et Courchevel 1850. C’est donc là que j’ai ouvert des hôtels 4 étoiles. Pour l’été et pour l’hiver. A Saint-Tropez, nous avons deux hôtels, et 4 autres à proximité. Le calme et la beauté des sites (l’une de mes priorités) y attirent une clientèle très diverse : des familles, comme des couples, des Français autant que des étrangers… Et pour les faire venir, nous investissons de plus en plus pour le référencement sur Internet. Notamment dans des campagnes Google Adwords (ndlr : qui affichent des bannières publicitaires ciblées en fonction des mots-clés que tape l’internaute). Et nous tenons à être présents sur le plus de centrales de réservation possible. Même les clients d’hôtels de luxe passent maintenant majoritairement par le web pour préparer leur séjour. Il est donc primordial pour nous de ne pas rater le coche”.