
L’activité croisière cristallise une certaine image négative du tourisme. Gros porteurs et cheminées dégageant des fumées noires effraient les habitants des destinations prisées par les croisiéristes et leurs clients. Quels modèles pour maintenir l’activité croisière qui n’a pas fini de se développer en Europe ? Quel équilibre entre préservation des écosystèmes et activité économique ? Les destinations sont de plus en plus nombreuses à expérimenter pour faire face à ce qui est souvent à tort appelé du surtourisme et qui sont très majoritairement des pics de fréquentation.
Des croisiéristes qui se structurent pour proposer des offres plus durables
La récente grogne sévère de la ville de Marseille et de ses habitants face à la reprise de l’arrivée des bateaux de croisière dénote d’un ras le bol que des mois de suspension de trafic n’ont pas estompé. Les très gros porteurs sont très mal perçus par les habitants qui pour certains souffrent des particules fines dégagées dans l’atmosphère par les paquebots de croisière. Les compagnies et leurs partenaires prennent le parti de chercher des solutions afin de maintenir la pérennité de l’activité économique du secteur tout en relâchant la pression sur les ports d’escales.
A Venise, le terminal de bateaux de croisières a été déporté en dehors du centre historique suite à l’interdiction d’amarrage formulée par la ville en 2021. Cet accueil au sein du port industriel de Marghera est toutefois temporaire et dispose de capacités limitées (32 navires pourront être accueillis en 2022).
Barcelone a également annoncé fin juillet vouloir limiter l’accès à son port à maximum 3 navires par jour suivant l’exemple de Palma de Majorque qui a instauré ce quota jusqu’à 2026.
A une échelle de temps beaucoup plus lointaine, Norwegian Cruise Line vise le net zero d’ici à 2050 en agissant sur le développement de carburants alternatifs, l’investissement dans les technologies permettant de faire des économies d’énergie et un programme de compensation carbone. Il est toutefois complexe, comme dans l’aérien, de transformer une flotte entière et de la faire entrer dans la transition écologique.
MSC Cruises s’appuie également sur les évolutions technologiques avec l’arrivée du MSC World Europa qui a été conçu pour limiter au maximum l’impact du navire de 2626 cabines sur l’environnement. Le navire sera propulsé au Gaz Naturel Liquéfié qui permet une réduction des émissions de CO2 de 25%. Un travail...
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