Engagé dans un processus de certification Développement durable depuis 2008 avec Green Globe, Novotel affiche l’ambition d’être la première chaîne hôtelière mondiale totalement certifiée avant deux ans. Elle poursuit son parcours avec le même certificateur, EC3, dont le programme vient de changer de nom pour EarthCheck.
Petit retour en arrière. Dans le cadre global de la politique de responsabilité sociale du groupe Accor, Earth Guest, initié en 2006, Novotel a voulu s’afficher comme une enseigne modèle au niveau de ses 427 hôtels dans le monde. En avril 2008, le directeur du marketing global de l’enseigne à l’époque, Frédéric Josenhans, et Hélène Roque, directrice du développement durable du groupe, ont présenté leur stratégie ambitieuse de certification avec un partenaire choisi pour sa rigueur et sa compétence, l’Australien EC3, dirigé par Stewart Moore. Une trentaine d’hôtels à travers le monde ont été choisi comme sites pilotes pour lancer le programme de certification, baptisée à l’époque Green Globe.-* 98% des hôtels appliquent et suivent la mise en œuvre des 65 actions de la charte Environnement de l’hôtelier Accor -* 80% sont équipés de lampes basse consommation pour les espaces éclairés 24h/24 ; -* 92% sont pourvus de régulateurs de débit sur les robinets et les douches ; -* 89% recyclent les emballages en papier et carton ; -* 86% traitent les ampoules et tubes fluo compacts ; -* 60% servent des produits issus de l’agriculture biologique ; -* 60% proposent une offre de restauration équilibrée pour les enfants.“C’est le premier programme mondial de certification développé spécifiquement pour l’industrie du tourisme”, justifie Pierre Lagrange, le directeur marketing global Novotel depuis 2009. “Rigoureux et exigeant, il s’appuie sur une logique de progrès continu et implique un fort engagement des équipes au sein des hôtels. La certification n’est effective qu’après une évaluation préalable des performances de l’hôtel et la mise en place d’un système de management permanent adapté à chaque établissement dans 8 domaines : la mise en place d’une politique développement durable, la consommation d’eau, d’énergie, la gestion des déchets, la consommation de papier, l’utilisation de pesticides, l’emploi de produits d’entretien et d’hygiène et l’engagement auprès des communautés locales. Dix mois minimum sont nécessaires à l’hôtel pour obtenir cette certification délivrée par un auditeur externe et indépendant. Un processus de performance à long terme audité et réévalué tous les 2 ans”. Le parcours en un peu plus de deux ans est incontestable, même s’il reste encore un long chemin jusqu’à l’objectif final d’une certification intégrale du réseau. Les trois premiers hôtels certifiés en 2008, Sharm El Sheikh, Lyon Part Dieu et Londres Tower Bridge, ont été rejoints depuis par 79 autres établissements dans 18 pays, et 116 supplémentaires ont intégré le processus de certification. “Nous avons déjà un quart des Novotel en France mobilisé dans le processus et Gwenaël Le Houerou, le patron de la marque en France, s’est engagé pour la totalité des 120 Novotel et 18 SuiteNovotel. Nous franchirons le cap des 200 hôtels certifiés avant la fin de 2011”, annonce confiant Pierre Lagrange. Pourtant, la marque a du prendre une décision l’an passé qui aurait pu remettre en cause le rythme de la démarche. En Amérique du Nord, la Green Building Initiative a lancé la société Green Globe International Inc pour délivrer également une certification développement durable, baptisée Green Globe. Fallait-il rejoindre cette organisation ou conserver les liens avec EC3 ? Une revue comparative des programmes a donné sans conteste l’avantage au partenaire australien, qui a renoncé à se battre sur l’appellation et décidé de rebaptiser sa démarche EarthCheck. “Nous tenons à protéger le contenu du label le plus complet à nos yeux”, défend Pierre Lagrange, “et nous adoptons désormais EarthCheck. Il se trouve, par un heureux hasard, que ce nom s’inscrit dans la démarche plus globale du groupe, baptisée Earth Guest.” Au-delà d’une approche responsable pour l’avenir de la planète, la certification est et deviendra encore davantage un critère de différenciation marketing et commercial. “Notre démarche correspond à une anticipation qui se traduit déjà dans les faits”, poursuit Pierre Lagrange. “Certains appels d’offre de tour-opérateurs comportent déjà une clause développement durable. Les clients y sont sensibles à l’heure du choix. Par ailleurs, les mesures conservatrices en matière d’énergie et de ressources conduisent à de véritables économies de gestion. Enfin, et ce n’est pas le moins important, la certification est un projet très fédérateur pour nos équipes internes”.Dès que le réseau sera certifié avec assez d’établissements, Novotel songe à intégrer cette dimension dans sa communication, qui est en phase avec la signature Designed for natural living, qui a marqué la campagne télévisée de 2007.Le développement durable, ça paieD’ores et déjà, 195 hôtels Novotel sont engagés dans la démarche EarthCheck. Outre la dimension citoyenne au service du globe, les actions entreprises ont une répercussion financière bénéfique et un bénéfice direct pour les clients et les partenaires. Ainsi à fin 2010 :-* 98% des hôtels appliquent et suivent la mise en œuvre des 65 actions de la charte Environnement de l’hôtelier Accor -* 80% sont équipés de lampes basse consommation pour les espaces éclairés 24h/24 ; -* 92% sont pourvus de régulateurs de débit sur les robinets et les douches ; -* 89% recyclent les emballages en papier et carton ; -* 86% traitent les ampoules et tubes fluo compacts ; -* 60% servent des produits issus de l’agriculture biologique ; -* 60% proposent une offre de restauration équilibrée pour les enfants.