Une récente enquête menée conjointement par le Groupement Hôtelier et de Restauration (GHR) en partenariat avec l’Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie (UMIH) révèle une situation alarmante concernant les coûts de l’énergie pour les professionnels du secteur.
Basée sur les réponses de 1 689 participants, cette étude met en lumière les défis majeurs auxquels sont confrontés les établissements hôteliers et de restauration en matière d'électricité. Les résultats de l'enquête sont sans équivoque : une grande majorité des professionnels (59 %) sont encore liés à des contrats d'approvisionnement en énergie à des prix excessivement élevés. Environ 10 à 15% des entreprises subissent même des tarifs dépassant les 350 euros le MWh, ce qui représente une charge financière considérable.
Une tendance préoccupante se dessine également à travers l'évolution des factures d'électricité. Entre janvier 2023 et janvier 2024, la hausse moyenne s'élève à 173%, mettant ainsi une pression supplémentaire sur les marges bénéficiaires des établissements. En moyenne, 3% du chiffre d’affaires hors taxes des entreprises sont désormais absorbés par les coûts de l'électricité.
Cette situation a des répercussions significatives sur la santé financière des entreprises. En effet, 88% des répondants indiquent rencontrer des difficultés de trésorerie, tandis que 5% estiment que leur entreprise est en danger immédiat.
Face à cette crise énergétique qui menace la viabilité des entreprises du secteur, le GHR demande le droit de renégocier les contrats d'électricité en cours à des tarifs raisonnables et équitables, sans frais de résiliation. Cette demande fait suite à des précédentes sollicitations, y compris celle du ministre de l’Économie, Bruno le Maire, exprimée lors du Congrès du GHR en novembre dernier, mais qui n'a pas encore été concrétisée.
Union des Métiers de l'Industrie de l'Hôtellerie (UMIH)
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