Une étude en profondeur mené auprès des clients du groupe Accor dans plusieurs pays, à l'inititiative de la Direction du Développement Durable pilotée par Sophie Flak, fait ressortir la volonté d'engagement des clients et leurs perception du développement durable en hôtellerie. Ces enseignements sont partagés par le groupe Accor au sein d'une plateforme de recherche ouverte à tous les groupes hôteliers.
Cette étude vient d'être diffusée par le groupe, première vision d'un baromètre, qui sera régulièrement mis à jour pour voir si les intentions des clients, manifestées par leurs réponses, se traduisent en action et en choix concrets. C'est aussi la première contribution du groupe Accor à la mise en place d'une plateforme de connaissances et de solutions qui est désormais accessibles à tous les groupes et tous les experts qui veulent voir se développer les bonnes pratiques au sein de l'industrie hôtelière au sens large.S'il est prêt à être un acteur, le client veut garder la maîtrise sur un certain nombre de points qui font partie du confort du séjour, comme le réglage de la température ou de l'éclairage de la chambre. Il ne s'agit pas d'imposer mais de convaincre et de proposer. Le message est clair, si des efforts sont consentis cela ne doit pas être au détriment du confort ou de la qualité de l'offre, et pas trop au détriment du prix.Denis Hennequin, P-dg du groupe Accor, justifie la démarche : ?Avec nos 4200 hôtels répartis dans le monde et notre expérience pionnière en matière de développement durable, notre rôle est d’impulser le changement et d’être le moteur de l’industrie du tourisme dans ce domaine. Je suis intimement convaincu que c’est en partageant nos connaissances que nous pourrons progresser et qu’il nous faut utiliser le développement durable comme levier pour inventer de nouveaux produits et services plus durables, et à moyen terme faire émerger une nouvelle façon de vivre l’hôtel…” Pour se montrer véritablement exemplaire, Accor a fait analyser son empreinte carbone pour ses 4.200 hôtels dans le monde et mettra les résultats également à disposition sur la plateforme pour alimenter un système de comparaison. Au vu des résultats de ce baromètre, il ressort à l'évidence que le développement durable est intégré comme un critère de choix d'un hôtel ou d'une enseigne par les clients. Si c'est encore difficilement mesurable au niveau des clients individuels, Sophie Flak explique que de plus en plus de contrats avec des Grands comptes comportent des clauses et des interrogations sur les actions responsables du groupe et son bilan carbone. Denis Hennequin explique que s'il a été frappé par le nombre d'initiatives prises au sein du groupe, il avait du mal à y trouver une ligne directrice communicable. Il a ainsi annoncé que le groupe Accor présenterait à l'automne prochain sa véritable stratégie en la matière. Le détail du baromètre peut être consulté sur le site www.accor.com dans la rubrique développement durable. Quatre enseignements majeurs ressortent des réponses : • c'est une préoccupation partagée par 8 clients sur 10 en moyenne, • il y a une attente forte pour des solutions proposées par les entreprises, plus que par des ONG qui restent au niveau des grands principes, et pour une réglementation qui s'impose à tous, • le client hôtelier se sent concerné comme un acteur du développement durable, • il est prêt à modifier ses comportements et à agir de façon concrète.Plusieurs éléments peuvent aussi orienter les stratégies et la communication des groupes hôteliers : le concept de développement durable est perçu comme une réalité du quotidien qui transcende les différences culturelles et économiques, ainsi que les motifs de séjours ou gammes d’hôtellerie fréquentées. De même, un consensus mondial se dégage autour d'actions en faveur de l’eau, l’énergie et des déchets. De manière assistée, la protection des enfants contre le tourisme sexuel vient au rang des priorités.