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BioLodging, l’hébergement durable se met en réseau

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Publié le 12/04/11 - Mis à jour le 17/03/22

Ancien élève de Tecomah, l’école hôtelière de la CCI de Paris, William Rousseau revient à l’hôtellerie par la case Ecologie, après une incursion dans le monde agro-alimentaire et celui des agences de voyages. Ce fils d’agriculteur, adepte de la culture biologique, a réuni son héritage culturel et son expérience dans la vente hôtelière chez Carlson Wagonlit Travel pour proposer aux hôtels qui ont la fibre éco-responsable de se rassembler en un nouveau réseau volontaire, baptisé Biolodging.

Depuis un peu plus d’un an, William Rousseau réunit autour de son concept des hôteliers indépendants impliqués dans un hébergement plus respon­sable. “Le projet Biolodging est né de ma passion pour l’hôtellerie allié à mes convictions vis-à-vis du développement durable, convaincu que l’on peut voyager autrement en choisissant un hôtel vert, c’est à dire écologique et responsable”, explique t-il. Il a eu peu de mal à convaincre les pionniers, qui favori­sent le développement de cette approche, comme Les Orangeries dans la Vienne, Le Coq Gadby à Rennes ou La Grée des Landes d’Yves Rocher dans le Morbihan, mais ce premier cercle ne serait pas suffisant. Il réussit à faire partager sa conviction et à susciter l’intérêt commercial d’une trentaine d’autres établissements répartis dans toute la France. “Je vais rapidement arriver à 70 adhérents, quand toutes les discussions actuelles seront finali­sées. Ce qui est déjà un beau score si je considère qu’il n’y a qu’une centaine d’hôtels qui réunit les conditions et qui partage les mêmes valeurs pour rejoindre le réseau”, poursuit le jeune président.Sur le site chaque hôtel est associé à trois diagnostics (Ecologie, Bien-être, Humain) qui évoluent vers les plus hautes notes en fonction des initiatives et engagements pris par l’hôtelier “afin de favoriser le choix de nos hôtes en toute connaissance de cause”, poursuit le fondateur. Au-delà du modèle économique habituel d’une chaîne volontaire, à base de cotisation et commissions sur les réservations, BioLodging intervient aussi comme prestataire sur le créneau spécifique des sémi­naires. “Il y a un marché pour de petites réunions résidentielles, 7 à 60 personnes, motivées par la recherche d’une expérience diffé­rente ou l’affichage d’une image positive en termes de responsabilité sociale et environnementale”, se félicite William Rousseau qui cultive le réseau de contacts dans les entreprises établis quand il négociait les contrats pour CWT. Aujourd’hui, il propose des activi­tés ludiques ou pédagogiques, et peut afficher le bilan carbone des séminaires pour ceux qui veulent se démarquer.L’adhésion requiert de partager effectivement des valeurs à la fois impalpables et très symboliques, auxquelles chaque établissement apporte sa déclinaison : -* L’écologie ou comment minimi­ser l’impact de l’activité hôtelière sur l’environnement à travers une architecture traditionnelle ou design en harmonie avec l’environnement. -* Le bien-être ou comment encou­rager une alimentation saine et locale et/ou bio, en s’assurant du calme et de la qualité de l’air. -* L’humain ou comment apporter la dimension sociale, clé du dévelop­pement durable, en associant les équipes des établissements autour d’initiatives durables, et en sensibi­lisant les clients aux éco gestes et aux bonnes pratiques -* La qualité de service à travers un accueil chaleureux, un confort soi­gné dans des établissements de charme de 2 à 4 étoiles, sans sur­coût "écologique”.A ce jour, plus de 70% des établis­sements membre du réseau BioLodging ont validé cette approche par l’obtention de labels tels que l’EcoLabel Européen, Green Globe, La Clef Verte ou des certifications. Le réseau ne se veut pas qu’un catalogue de «maisons vertes» et demande à ses adhérents de proposer des activités liées à la thématique Environnement comme un stage de cuisine autour des plantes sauvages en Auvergne, la visite de truffières en biodynamie, un séjour "Esprit Safari” en éco­lodge ou tout simplement la détente dans un spa bio. La restauration se met aussi au diapason avec des plats «bas-carbone» ou un menu «locavore», constitué exclusive­ment de produits locaux.L’écologie se niche aussi dans les détails, au-delà de la formation du personnel au développement durable, la prise de conscience a conduit certains employés à préfé­rer la marche à pied ou le vélo pour se rendre au travail. Des hôteliers ont même mis au point un système de taxi co-voiturage pour des clients qui arrivent dans la même journée.La commercialisation s’opère à tra­vers le site www.biolodging-hotels.com et des partenariats qui permet­tent de booster la notoriété d’un réseau encore jeune. “Nous voulons être cohérents avec l’approche de la chaîne et favoriser une commer­cialisation «alternative» en misant notamment sur les réseaux sociaux”, explique William Rousseau. Ce qui n’empêche pas les opérations destinées à accroître la notoriété comme l’association avec Smartbox pour un coffret éco-responsable et celle montée avec Thalys. Les clients du TGV ont été destinataires d’une offre «Destination Soleil Verte» avec une sélection d’établissements dans le Sud à prix spéciaux, en correspon­dance avec les trains spéciaux mis en place cet été par Thalys pour que les touristes du Nord évitent de prendre leur voiture.

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