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Avec Planet 21, Accor creuse son sillon environnemental

5 min de lecture

Publié le 13/04/12 - Mis à jour le 17/03/22

Résultat pratique des études et enquêtes réalisées depuis plus d'un an, Accor redéfinit sa politique environnementale et sociétale en adoptant un nom symbolique. Planet 21, par référence à l'accord des 163 chefs d'Etat de Rio, remplace et complète l'ancien programme Earth Guest, avec 21 engagements et des chiffrages d'objectifs.

"Nous ne sommes pas propriétaires de notre planète, mais nous l'empruntons à nos enfants", réaffirme plusieurs fois Denis Hennequin pour justifier l'engagement environnemental du groupe Accor et la volonté, non seulement de "l'abimer le moins possible, mais même de la rendre en meilleur état".La politique environnementale engagée dès 1994 dans le groupe a pris de l'ampleur et s'est structurée. Plus récemment, avec l'arrivée de Sophie Flak, comme directrice du Développement durable et des Académies, cette politique a pris un coup d'accélérateur avec une nouvelle approche méthodique. Une grande enquête auprès des consommateurs a permis d'appréhender leur perception des questions environnementales et leur volonté d'en être les acteurs, y compris pendant un séjour hôtelier. L'étude approfondie de l'empreinte environnementale du groupe à travers le "cycle de vie" d'un hôtel et de ses consommations a fait ressortir les priorités à traiter. Ces deux documents ont alimenté la plateforme Earth Guest Research en libre accès et libre alimentation pour tous les groupes hôteliers.Ils ont surtout permis de redéfinir de façon plus précise ce que doit être concrètement une politique de développement durable pour le groupe Accor, qui touche les deux volets environnemental et sociétal, qui implique non seulement les directions, les collaborateurs, mais aussi les partenaires et surtout les clients.Accor n'a pas seulement l'intention de se poser en société exemplaire en matière d'environnement, mais pourquoi pas d'en tirer un avantage financier et concurrentiel. Denis Hennequin est convaincu, tout comme l'est Sophie Flak, qu'il n'y a pas de développement durable qui s'inscrive sur le long terme avec un engagement collectif dynamique sans qu'il ne se retrouve aussi dans l'amélioration des comptes financiers de l'entreprise.Dans la justification de cette politique, Yann Caillère, directeur général en charge des opérations Monde, a d'ailleurs insisté : "Nous savons que le coût de l'énergie dans le monde ne va pas diminuer. Nous dépensons déjà quelque 350 millions d'euros au niveau du groupe en coût énergétique pour faire fonctionner les hôtels. Une meilleure maîtrise de nos consommations est un objectif vital, non seulement pour la planète mais aussi pour notre résultat". Sophie Flak a également indiqué que les économies réalisées grâce au non lavage systématique des serviettes chaque jour était équitablement partagé 50/50 entre le programme de reforestation "Plant the Planet" et le budget de l'hôtel.Cela ne réduit en rien la dimension très ambitieuse de la nouvelle politique Planet 21 qui se décompose en deux volets : une stratégie d'entreprise déclinée en 7 priorités et 21 engagements concrets ; et une implication directe de la clientèle pour participer à la concrétisation de cette politique.Planet 21 s'appuie sur 7 piliers, qui regroupent les domaines d'action prioritaires du groupe Accor, et pour chaque domaine 3 engagements avec un objectif chiffré à trois ans : -* Santé : Garantir des intérieurs sains ; Promouvoir une alimentation responsable ; Prévenir les maladies -* Nature : Réduire les consommations d'eau ; Développer le recyclage des déchets ; Préserver la bio-diversité -* Carbone : Réduire les consommations d'énergie ; Réduire les émissions de CO² ; Développer les énergies renouvelables -* Innovation : Favoriser l'éco-conception ; Faire progresser le bâtiment durable ; Introduire des technologies durables -* Local : Protéger l'enfance face aux abus ; Développer des filières d'achat responsable ; Préserver les écosystèmes -* Emploi : Faire progresser les collaborateurs ; Faire de la diversité une richesse ; Améliorer la qualité de vie professionnelle -* Dialogue : Conduire les affaires avec transparence ; Engager les hôtels franchisés et managés ; Partager la démarche avec les fournisseursA partir du constat de 2012, l'objectif du groupe Accor est d'améliorer en moyenne de 5 points, le pourcentage d'accomplissement de l'objectif dans les trois ans qui viennent. A titre d'exemple de passer de 85%à 90% des hôtels utilisant des produits ecolabellisés ou passer de 35% à 40% le nombre de femmes directeurs d'hôtel.Le deuxième volet est au moins aussi important. Il consiste à impliquer les clients eux-mêmes dans la démarche durable, en utilisant une pédagogie simple, non culpabilisante mais plutôt informative sur les bénéfices, et en agissant sur le désir exprimé d'un client sur deux de contribuer à sa manière à l'amélioration de l'environnement et de la responsabilité sociale.La communication se généralise ainsi dans les hôtels labellisés Planet 21, sur la réduction de consommation d'énergie, la participation à Plant the Planet,... Cette communication a été testée depuis un an dans 33 hôtels à travers le monde qui ont le niveau requis en matière d'engagement. Cent autres devraient rejoindre immédiatement le programme en 2012.De fait, sur le parc des 4 400 hôtels actuels du groupe, tous ne sont pas au même niveau dans la mise en oeuvre de la politique Planet 21. Sophie Flak a identifié trois catégories :

  • ceux qui sont déjà labellisés ou certifiés (Earth Check, HQE, LEED...), fer de lance de l'engagement, soit près de 600 hôtels dans le monde. L'objectif est de faire croitre ce chiffre de 40% en 3 ans ;
  • ceux qui ont déjà au moins 10 standards de la charte Planet 21, sans forcément être certifiés, soit près de 800 hôtels qui pourront afficher la communication et les engagements, avec la volonté de rajouter 50% dans cette catégorie fin 2015 ;
  • et enfin ceux qui sont déjà engagés dans la démarche, mais qui sont encore aux prémices, soit plus de 3 000 hôtels qu'il faut accompagner pour qu'ils atteignent plus rapidement les stades supérieur

Pour l’accompagner dans le déroulement de cette nouvelle politique, le groupe Accor a choisi comme Parrain Tristan Lecomte, cofondateur d’Alter Eco et de Pur Projet deux ONG qui défendent le commerce équitable et la reforestation

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