A l’occasion de la semaine de l’art contemporain à Paris, Accor a dévoilé le look et les inspirations esthétiques du futur train de l’Orient Express. A la Domus Maubourg, Guillaume de Saint Lager, vice-président Orient Express, était accompagné de Maxime d’Angeac, architecte du train, pour présenter la genèse, l’inspiration et la conception de la refonte de ce train légendaire.

La visite commence par une expérience immersive via un casque de réalité virtuelle. Le spectateur est plongé dans un univers immersif où il/elle se retrouve à bord d’un futur train Orient Express. La visite va de la chambre/cabine au restaurant du train, en passant par le fameux bar. Les pièces et détails luxueux qui habillent chaque espace de vie attirent l’œil du spectateur pendant que le paysage eurasien au crépuscule file à toute vitesse à travers les vitrines du train.

Ensuite, Guillaume de Saint Lager a pris la parole pour expliquer la genèse de ce projet ambitieux. A travers des éléments des archives de la marque, comme des photos datant du XIXe siècle de la construction des premiers trains Orient Express, ainsi que des éléments de décoration d’origine tels qu’un carré à motifs merles et raisins de Lalique, il raconte l’héritage que représente la marque Orient Express. Guillaume de Saint Lager révèle qu’à partir des wagons qui avaient été retrouvés en 2016 près de la frontière entre la Pologne et la Biélorussie, certains éléments de décoration intacts ont été repris et intégrés dans le design du futur train.

Pour concevoir un train contemporain et « impossible à dater », tout en respectant l’histoire et le patrimoine de la marque, Accor a fait appel à l’architecte-décorateur Maxime d’Angeac. Il est derrière la transformation de l’immeuble historique de Guerlain sur les Champs-Elysées en 2004. Il livre au groupe Accor « un design inédit, inspiré des années 1920, pensé avec les codes du luxe contemporain ». Il faut noter que, dans la conception du train, tous les éléments de décoration sont soit d’origine soit réinterprétés à partir des éléments des archives de la marque par des artisans français.

Maxime d’Angeac continue la visite, en présentant la conception et le design derrière les cabines du train. Une voiture sera constituée soit de trois suites standards soit de deux suites premiums. La suite présidentielle occupera une voiture entière. La salle de bain est au cœur de la suite et tout part de ce cercle. L'espace privatif est dotée d’un dressing, d’un cabinet de toilette et d’une douche. Chaque suite propose deux configurations : « Jour » et « Nuit ». Pendant la journée, un canapé invite le voyageur à se détendre. A la tombée de la nuit, le canapé se transforme en lit de 2 x 1,40 m. Les cloisons se couvrent de bois précieux et d’un cuir mural réinterprétant le motif « rail » de Suzanne Lalique. D’autres décorations comprennent des broderies de bois, des panneaux Lalique « merles et raisins » d’origine et des tablettes en ellipse. Le passage en jour - nuit a été conçu pour être mis en place par une seule personne.

L’architecte passe ensuite à la voiture-bar. En concevant cet espace clé du train, il revisite les codes décoratifs du XIXe siècle. Maxime d’Angeac a confié s’être inspiré du train datant de 1883 dont les décors étaient fortement inspirés par Paris. Bien que de larges coupoles de lumière au style Second Empire soient présentes dans l’espace, des chaises en cuir vert, des tables en marbre et des décorations d’origine donnent tout de même un certain sens d’intemporalité à l’ambiance du bar. Le comptoir du bar est fait en verre pour rendre hommage à Lalique et chaque table est dotée d’une pendule qui sonne l’heure du cocktail et du dîner, ainsi que d’un bouton pour appeler le personnel. Tous les aménagements en lien avec le 21e siècle, sont dissimulés pour maintenir une ambiance intemporelle sans céder au confort.

Tout comme les autres espaces de vie, le restaurant du futur Orient Express respecte les codes du train de l’époque (plus précisément, de la période Art déco). Par exemple, Maxime d’Angeac réinterprète le motif « rail » de Suzanne Lalique sur les cloisons grâce au carton-pierre. Sous un plafond miroitant, traversé d’une série d’arches, s’alignent des fauteuils et des tables éclairées des lampes à abat-jour. Au fond de la voiture se cache la cuisine où le chef et son équipe préparent des plats gastronomiques pour les voyageurs.

Guillaume de Saint Lager annonce que l’ouverture officielle du train aura lieu en 2024, à l’occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris, et les premiers départs sont prévus pour 2025. Un voyage typique sera de cinq jours et quatre nuits.

Le vice-président de l’Orient Express a également profité de l’évènement pour annoncer qu’Accor développe une business unit pour commercialiser les trains. Le groupe a pour ambition de vendre ses propres trains, mais aussi ceux des autres. En outre, il exploitera le train La Dolce Vita d’Arsenale. Cette annonce s’intègre dans la stratégie écoresponsable d’Accor, elle permettra au groupe d’élargir son offre en donnant à ses clients un moyen à faible impact carbone pour découvrir de nouvelles destinations. A long terme, Accor souhaite accroître son portefeuille ferroviaire en intégrant d’autres trains à travers le monde. Les nouveaux adhérents bénéficieront d’un accès aux ressources du groupe, notamment à sa plateforme de distribution, communication et marketing.

Nous sommes fiers, aujourd’hui, de révéler les premières images du futur train Orient Express. Une histoire inspirée d’un rêve, un train classé hors du temps, objet de tous les fantasmes et qui devient réalité. Le design de Maxime d’Angeac réveille le mythe avec la révélation de son écrin de luxe, de modernité, et d’élégance à la française. Demain, l’Orient Express rayonnera à nouveau, légitime de ses 140 années d’histoire et tourné vers l’avenir. La légende continue.

Sébastien Bazin, PDG d’Accor