Le groupe hôtelier termine l'année avec un chiffre d'affaires de 5,53 milliards d'euros à périmètre et change constants, soit une progression de 2,7% par rapport à l'an dernier, et un résultat d'exploitation de 536 millions d'euros, en croissance de 5,33% en données comparables. L'année 2014 sera celle de la mise en place de la nouvelles organisation présentée par Sébastien Bazin.
Accor renoue avec les bénéfices en 2013. Le premier groupe hôtelier européen et premier opérateur mondial, fait en effet état d'un résultat net de 126 millions d'euros sur la période, contre une perte nette de 599 millions d'euros en 2012, intégrant la moins-value sur la cession de Motel 6. Le plus significatif pour autant, reste l'amélioration du résultat d'exploitation, au-delà des prévisions initiales, soutenue par les cessions d'actifs et les restructurations de contrats de location, à 536 millions d'euros, soit 5,3% de plus que l'an dernier en données comparables. Le chiffre d'affaires du groupe s'établit à 5,53 milliards d'euros, en hausse de 2,7% à périmètre et change constants. Accor affiche de solides progressions sur ses marchés clés européens, et une performance soutenue par une bonne activité dans les pays émergents, qui compense la situation toujours délicate de l'Europe du Sud. Les chiffres d'affaires des segments Haut & Milieu de gamme et Economique enregistrent une hausse de respectivement 2,9% et 2,4% à données comparables, en raison notamment de l'amélioration de la demande et des prix en fin d'année et de la croissance organique des redevances de management et de franchise (+14,7%). De plus, les opérations de gestion d'actifs hôteliers réalisées en 2013 ont permis de réduire la dette nette du groupe de 331 millions d'euros (408 millions d'euros en incluant les engagements de loyers fixes). De fait, Accor a cédé 23 hôtels sur l'exercice, dont le Sofitel Paris Le Faubourg à lui-seul pour une valeur de 113 millions d'euros. "Nos résultats 2013 sont solides, la situation financière du Groupe est saine, les équipes sont mobilisées et déploient la nouvelle feuille de route à un rythme soutenu. Si le contexte économique reste incertain dans quelques zones, nous bénéficions globalement de la reprise mondiale et de la force de nos marques. En 2014, l'innovation, le digital et les marques sont au coeur des priorités d'HotelServices. Nous amorçons par ailleurs le déploiement de la stratégie d'HotelInvest. Les équipes sont désormais organisées autour de ces deux métiers, avec des reporting dédiés, et des objectifs propres", a déclaré Sébastien Bazin, P-dg du groupe Accor.A compter de l'année 2014, Accor communiquera ses résultats en accord avec son nouveau modèle économique divisé entre HotelServices, pour son activité d'opérateur hôtelier, et HotelInvest, pour son rôle de propriétaire et investisseur hôtelier. En 2013 les deux entités ont réalisé un chiffre d'affaires de respectivement 1,22 milliard d'euros pour HotelServices (pour 11,5 milliards de volume d'affaires réalisés sous enseignes) et 4,94 milliards d'euros pour HotelInvest (pour 1 387 hôtels en propriété et location).Dans la lignée de l'entretien exclusif accordé à Hospitality-ON, Sébastien Bazin a répété que sa stratégie mettait en avant un séquençage des priorités qui allait rythmer l'exercice 2014. La poursuite de la mise en place de la nouvelle organisation s'est traduite notamment par l'arrivée de Vivek Badrinath, directeur général adjoint en charge du Marketing, du Digital et de la Distribution. Il doit présenter ses priorités pour faire du groupe un acteur majeur de l'économie digitale, ce qui pourrait impliquer une augmentation des dépenses consacrées à ce plan (120 millions sur 4 ans, dont 30 millions déjà budgétisés pour 2014). La nouvelle position "réactive" du groupe en matière de cessions et d'acquisitions d'actifs a laissé les analystes et commentateurs sur leur faim car Sébastien Bazin s'est refusé à donner des précisions chiffrées en matière d'objectifs et de moyens financiers. "Nous avons les moyens de saisir chaque opportunité qui va se présenter et qui fera sens dans notre stratégie de gestion des actifs : des cessions opportunes quand l'actif ne génère pas le revenu escompté, des acquisitions qui se situeront sur les créneaux milieu de gamme et économique et sur les territoires européens."Le groupe va profiter des arrivées à échéances de ses contrats de location sur les 4 à 5 prochains exercices pour les passer au crible des performances réalisées et cesser ceux qui ne contribuent pas à améliorer la valeur du groupe. A ce jour, six grands investisseurs institutionnels possèdent environ 500 établissements en contrats de location variable. La majeure partie est estimée par Sébastien Bazin ne pas être suffisamment favorable au groupe et devoir être revue ou terminée.
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