
Le chef André Daguin, qui avait présidé l’UMIH pendant près de 10 ans, s’est éteint hier à son domicile. « Cet homme attaché au terroir, aux produits et aux hommes qui font notre belle profession laisse un vide. Je perds également un ami » Souligne Georges Panayotis Président fondateur d’Hospitality ON.
Une verve, un franc parlé et une passion pour le métier qu’il aura mise au service de la profession en présidant l’UMIH jusqu’en 2008. Son passage au sein du syndicat laissera de profondes traces notamment l’obtention de la TVA à 5,5%. Un des autres chevaux de bataille aura été la valorisation des métiers de l'hôtellerie et de la restauration. Une empreinte si profonde que sa succession avait provoqué de nombreux remous.
Roland Héguy, Président Confédéral de l'UMIH témoigne « Nous devons beaucoup à André Daguin. Il a su tracer une nouvelle voie dans le monde syndical en fédérant les professionnels indépendants et en rassemblant tous les acteurs du secteur. Il a été la voix auprès des gouvernants et de l’opinion public ».
C’est André Daguin qui le premier mit les magrets de canard dans l’assiette de ses clients de l’Hôtel de France. Les combats qu’il menait aux fourneaux lui avaient permis de remporter deux étoiles Michelin pour son restaurant en Gascogne. Il écrivit également plusieurs ouvrages de cuisine et a transmis son amour de la bonne chaire à deux de ses enfants. Son fils Arnaud fut notamment chef étoilé d’une table d’hôte au Pays Basque. Il a lancé le mouvement Les Riches Terres pour une agriculture plus responsable et durable. Sa fille Ariane quant à elle fait rayonner la gastronomie gasconne aux Etats-Unis.
Un bel héritage pour cet homme passionné et engagé !
