Dans un communiqué, la CFDT ouvre la voie à une hausse des salaires pour les métiers de la branche hôtellerie-restauration en annonçant être prête à signer l'accord du patronat.
Mardi 21 décembre 2021, la CFDT (Confédération française démocratique du travail) a annoncé vouloir signer l’accord sur les salaires dans le secteur de l’hôtellerie-restauration négocié avec le patronat. Une décision qui ouvre la voie à l’entrée en vigueur de cette nouvelle grille tarifaire. Pour rappel, cette nouvelle grille des salaires assure une rémunération minimum supérieure de 5 % au Smic et « une augmentation moyenne de 16,33 % » de l'ensemble de la grille actuelle des salaires.
De son côté, la CFDT avait proposé « une augmentation des minima salariaux de 25% » ainsi qu’une augmentation globale de la grille plus importante que celle envisagée par le patronat de l’hôtellerie-restauration. Néanmoins, la confédération prend en compte « l’effort du patronat qui a concédé une avancée inédite dans le secteur ».
La CFDT qui est le deuxième syndicat de la branche hôtellerie-restauration, avec 30,94 % de représentativité, peut à elle seule valider cet accord sur la hausse des salaires puisque les accords de branche sont rendus valides par la signature d'organisations syndicales pesant au moins 30 % de représentativité. A la seule condition toutefois qu’aucune organisation rassemblant au moins 50% de représentativité ne s’y oppose.
Dans son communiqué, la CFDT « rappelle ses revendications pour l'amélioration des conditions de travail des salariés du secteur ». En effet, en plus d’avoir subi de plein fouet les conséquences de la crise sanitaire, la branche hôtellerie-restauration peine de plus en plus à recruter souffrant d’une image peu attractive. Afin de redorer le blason des professions du secteur, la CFDT réclame entre autres la « fin du système dérogatoire des majorations des heures supplémentaires », la « majoration du travail de nuit, du week-end et des jours fériés » ou encore « l'encadrement et l'indemnisation des coupures ».
Didier Chenet, le président du GNI à indiqué qu'en dehors de la CFDT, « aucun autre syndicat » n'avait annoncé son intention de signer l’accord pour le moment. Les syndicats ont jusqu’au 17 janvier pour se manifester, Didier Chenet rappelle que « si d’autres syndicats ne s’y opposent pas », la nouvelle grille tarifaire passera. La FO (Force Ouvrière) et la CGT ont affirmé qu’elles ne signeraient pas mais elles ne s’y opposeront pas pour autant.
Le président du GNI ajoute que « c’est une grille mûrement réfléchie et travaillée, nous avons réalisé des efforts considérables particulièrement dans la situation que nous connaissons ». Pourtant la CGT soulignait une hausse des salaires pas assez importante selon elle jugeant que « l'attractivité des métiers de ce secteur exige un investissement important ».