Deux jeunes entrepreneurs, Tigrane Seydoux et Victor Lugger, passionnés de cuisine italienne, ont fédéré une dizaine d’investisseurs, dont Stéphane Courbit (ex-Endemol) pour concrétiser leur rêve autour d’un concept festif et gustatif, Big Mamma. Un premier restaurant «test» a ouvert l’an dernier à Gordes, dans le Lubéron. Le succès a conduit les entrepreneurs dans la capitale où un second et un troisième restaurant ont ouvert et ne désemplissent pas.
Tigrane Seydoux est issu d’une famille d’hôteliers et a notamment officié dans les hôtels et restaurants de Stéphane Courbit (Les Airelles à Courchevel, Le Chalet de Pierres, La Folie Douce). Victor Lugger est un développeur d’entreprises, ex DG de My Major Company. L’amour de la cuisine italienne authentique les a réunis autour de projet Big Mamma : populariser cette cuisine autour d’une sélection de produits d’une qualité irréprochable, achetés en direct chez les producteurs ; les rendre accessibles en pratiquant des prix serrés et une carte très courte ; les faire aimer dans une ambiance ludique et décontractée. Le succès de la première expérience menée à Gordes a validé le développement du concept sur la capitale. En avril, ouvrait l’East Mamma sur le Faubourg St-Antoine, au coin du square Trousseau. Depuis la file d’attente est en moyenne de 30 mn pour trouver une table.Nouvelle ouverture deux mois plus tard, sur le boulevard Richard Lenoir, dans un ancien magasin, avec le même succès immédiat pour la formule qui célèbre le jambon, les pizzas, les pâtes, la mozzarella et ses déclinaisons… avec un bar à cocktails en devanture… La décoration mêle la présentation des produits, le côté brut des locaux industriels et la convivialité des grandes tables à partager. Une décoration confiée à Martin Brudnizki, un designer anglais qui a conçu la chaîne des restaurants de Jamie Oliver.Côté cuisine, la brigade de chefs et pizzaïolos est chaperonnée par un jeune chef napolitain très prometteur, Ciro Cristiano, 26 ans, issus d’une longue lignée familiale formée au Corso San Giovanni de Naples, associé à son jeune cousin, prodige, Pasquale Giordano, maître du four à bois. Le projet Big Mamma montre que la restauration traditionnelle n’est pas morte et qu’elle peut rencontrer un large public quand le respect du produit, la modération des prix et l’ambiance festive savent se réunir autour d’un vrai concept.