
Le secteur est en proie à une véritable pénurie de main d’œuvre, laissant des milliers d’emplois vacants à travers les hôtels, restaurants et autres établissements touristiques du monde entier. Les raisons à la source de cette désaffection sont nombreuses et complexes, et résultent d’une évolution dans l’approche que la société actuelle a du travail. Les journées à rallonge, le manque d’équilibre entre vie personnelle et professionnelle ou encore une reconnaissance salariale trop faible ne sont plus tolérés de nos jours. Un défi et un changement de mentalité auxquels doit faire face l’ensemble de l’industrie alors que la reprise du tourisme se poursuit et s’accélère.
Des besoins de main d’œuvre toujours aussi importants
Si le secteur de l’hôtellerie-restauration a réussi à faire face à la crise sanitaire et a depuis réussi à se remettre d’aplomb, c’est une toute autre histoire face à la pénurie de main d’œuvre. En France, près de 200 000 postes sont à pourvoir d’après la ministre du Tourisme, Olivia Grégoire, soit 30 000 à 40 000 emplois vacants supplémentaires par rapport à 2022. Un manque de personnel qui s’est surtout fait ressentir durant la saison estivale où l’activité bat son plein à travers l’Hexagone.
« La tension liée aux saisonniers est structurelle dans l'hôtellerie-restauration. Mais en 2022 et en 2023, le phénomène s'est accentué dans un contexte économique où le niveau d'emploi est au plus haut » explique François Blouin, Président et Fondateur de Food Service Vision. Si pour Laurent Barthélémy, président de la branche saisonniers de l’UMIH, il est difficile de quantifier le nombre de saisonniers manquants, « on manque toujours de salariés qualifiés, notamment dans la restauration : cuisiniers, serveurs, réceptionnistes, pâtissiers ».
Un manque qui impacte également les parcs de loisirs qui fonctionnent principalement avec des saisonniers. Arnaud Bennet, patron du parc Le Pal et Président du Snelac, précise toutefois qu’ « on ne peut pas parler de pénurie mais nous n'avons pas retrouvé la qualité d'avant-crise, avec des effectifs plus instables, parfois moins motivés ». Il explique ainsi que sur 15 candidats envoyés par Pôle Emploi, « 3 seulement se déplacent, et seul un est retenu. Car ce qu'on demande, ce n'est pas du savoir-faire, mais du savoir-être ».
Un comble pour le parc d’Auvergne-Rhône-Alpes qui recherche près de 400 saisonniers pour l’ouverture de la saison touristique le 13 avril prochain. L’occasion pour Flavien, Responsable RH du parc, de rappeler que la motivation et le savoir-être prime...
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