Secteur particulier cherche (désespérément) collaborateurs particuliers

Première destination touristique mondiale et pourtant…

Le secteur touristique est l’un des piliers de l’économie française, représentant plus de 2 millions d’emplois directs et indirects et près de 9% du PIB d’après le Conseil mondial du voyage et du tourisme (WTTC). Un pourvoyeur majeur d’emploi qui pourtant peine à recruter chaque année.

Thierry Marx, président de l’UMIH, déplorait encore il y a peu qu’il y ait plus de 200 000 emplois à pourvoir dans l’hôtellerie-restauration. Un manque de main d’œuvre qui n’est pas sans conséquence pour les entreprises du secteur puisque 60% d’entre elles ont dû mettre la clé sous la porte en 2022 car elles « n'avaient pas assez d'employés à leurs côtés » selon la ministre déléguée au Tourisme, Nathalie Delattre.

Si la crise sanitaire a fortement impacté le secteur, contraignant de nombreux collaborateurs à changer de voie professionnelle, le manque de main d’œuvre est toujours aussi important 5 ans après. Les racines de cette désaffection sont donc bien plus profondes et le problème nécessite plus qu’une revalorisation des grilles salariales.

Et ce besoin crucial de main-d’œuvre se fait ressentir à tous les niveaux assure Catherine Quérard, présidente du GHR, « on recherche autant des chefs de rang, des cadres que des plongeurs ». L’industrie dans son entièreté est ainsi impactée par cette problématique complexe.

Pourtant seulement « certains types de métiers de la filière, en fonction des régions » ont été inscrits sur la liste des 80 métiers en tension au grand désarroi d’Eric Abihssira, président de l’UMIH Nice Azur et Haut Pays. L’organisation reconnait que c’est « une belle avancée » mais la juge « insuffisante » au regard des défis auxquels le secteur doit faire face.

Les saisons défilent, les saisonniers aussi

Si le manque de collaborateurs se fait...