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Entretien avec Pierre Vigna, Président de Appart’City

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Publié le 04/10/12 - Mis à jour le 17/03/22

Dix-huit mois après la constitution d'un tandem opérationnel avec Guillaume du Poy à la direction générale, le président d'Appart'City revient sur la feuille de route qu’il avait présenté en février dernier, visant à la fois à continuer le développement et à accentuer la notoriété de l’enseigne.

Où en êtes-vous de votre développement ? Les programmes sont-ils freinés par la crise financière ?

Nous avons déjà 64 résidences en activité, 7 de plus qu’en février dernier, soit environ 7 800 appartements. Nous allons ouvrir 4 nouveaux sites avant la fin de l’année, dont Strasbourg, Quimper ou Le Mans, et dix autres sont en chantier dont Marseille ou Orléans. Nous sommes fidèles à notre stratégie produit : des établissements en cœur de ville en catégorie 2* et 3*. Notre développement s’appuie surtout sur des partenariats avec les plus gros promoteurs immobiliers, que ce soit Bouygues, Eiffage ou Vinci et le rythme ne faiblit pas car notre produit répond à une demande qui est loin d’être satisfaite. Même revues et corrigées, les modalités de défiscalisation persistent pour stimuler l’investissement dans l’immobilier, un secteur vital pour l’économie française.Si vous privilégiez le créneau milieu de gamme, pourquoi avoir inauguré une résidence Premium à Mulhouse ?Il s’agissait pour nous d’un «laboratoire» pour tester une montée en gamme qui se justifiera dans quelques villes clefs comme Paris. Nous avons des projets assez avancés dans ce sens sur la capitale pour l’horizon 2014, 2015 et 2016.Le succès de la résidence urbaine attise les convoitises, les nouveaux opérateurs vont-il exacerber la concurrence ?Il est vrai que l’on voit arriver de nouveaux acteurs sur le marché, certains venant de la résidence de loisirs pour développer une activité Affaires ; d’autres s’installant directement sur le créneau de la résidence urbaine. Ils se rendront vite compte que la taille critique est indispensable pour assurer la notoriété et la commercialisation. Je pense que l’on assistera rapidement à des rapprochements et des consolidations.La croissance du marché est-elle encore importante ?En ce qui nous concerne, nous améliorons nettement nos performances. Au-delà de notre socle de longs séjours affaires, nous sommes plus présents auprès des grossistes et opérateurs loisirs, avec un apport de €10 millions supplémentaire de chiffre d’affaires. L’été a été particulièrement profitable avec +26% en juillet, + 25% en août et encore +20% en septembre, par rapport à l’an passé.Mais parce que vous partiez de plus bas que vos confrères …Depuis notre arrivée, avec Guillaume du Poy, nous construisons les fondamentaux qui manquaient encore au groupe qui a privilégié le développement. C’est plutôt une logique saine, car nous avons une offre importante pour laquelle il faut accentuer la notoriété et la distribution. Le processus a été engagé avec la nouvelle charte graphique et la nouvelle identité. La marque Appart’City est tellement forte qu’elle est presque devenue un mot générique pour désigner le concept de résidence urbaine. Le renforcement de la notoriété de la marque est au programme de 2013 avec les premières campagnes en direction du grand public. Nous sommes déjà très structurés auprès des intermédiaires et des grands comptes, nous avons de bonnes marges de progression en matière de ventes directes auprès du public.La discrétion originelle du groupe ne vous a-t-elle pas handicapé ?C’est une entreprise relativement atypique qui a la particularité d’avoir à la fois les process des grandes entreprises et l’agilité d’une PME. L’arrivée du fonds Acto a renforcé la structuration interne, mais sans supprimer la proximité qui a toujours été à la base de notre commercialisation. Notre organisation régionale très décentralisée donne du poids aux interlocuteurs régionaux dans leur négociation directe avec les entreprises et les intermédiaires. Sur cette base, nous pouvons nous développer plus facilement.La distribution de la résidence urbaine entre-t-elle dans les mêmes schémas que la distribution hôtelière ?Nous avons la chance de nous appuyer sur un coussin de contrats d’entreprise pour des séjours à long terme. Cela nous donne une meilleure visibilité, mais nous avons également une activité de courts séjours qui fait appel aux circuits de distribution des IDS, des OTA et autres canaux électroniques. La gestion de ces canaux et des rémunérations des intermédiaires devient de plus en plus complexe, avec des tensions qui se développent car chacun veut faire porter à l’autre le poids des difficultés du marché.

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