
Phénomène relativement récent en France et en Europe, les résidences de tourisme ont le vent en poupe. Même si elles représentent moins de 10 % de l’offre de nuitées, leur développement est soutenu par des groupes qui se structurent et s’internationalisent. Les aides fiscales et les contraintes réglementaires plus légères stimulent les investisseurs et font craindre aux hôteliers l’apparition d’une nouvelle concurrence, jugée parfois déloyale.
En France, le concept de résidences touristiques est apparu avec l’avènement des stations de sports d’hiver, dites stations intégrées, il y a de cela une vingtaine d’années. Même si l’idée d’une formule d’hébergement “prêt à vivre” est aujourd’hui entrée dans les mœurs, les résidences ne représentent encore que 5 à 10% de l’offre de nuitées sur le territoire français. L’Hexagone s’est montré particulièrement propice à leur développement et, d’une certaine façon, elles y constituent une spécificité. Le produit, bien qu’encore relativement jeune, apparaît déjà comme résolument mature. Avec des taux d’occupation moyens de 71% en bord de mer, de 70% à la montagne et de 75,6% en ville, on peut affirmer qu’il a su trouver ses adeptes. Dans le choix d’une formule d’hébergement par les voyageurs, 10% de parts de marché, c’est encore bien moins que les campings (25%), l’hôtellerie (17%) ou les villages de vacances (8%). Tout porte à croire, cependant, que le développement de la para-hôtellerie est appelé à se poursuivre de manière soutenue.Pour sa part, Gérard Brémond envisage le futur, selon trois axes majeurs : “d’abord une extension forte sur le reste de l’Europe, y compris à l’Est, mais surtout sur l’Italie et l’Espagne dont le champ de développement est considérable ; une rénovation en profondeur du parc français qui est maintenant vieux de vingt voire trente ans (cela commence à se ressentir) ; et une forte extension en milieu rural, à l’intérieur des terres, car les sites balnéaires et montagnards sont désormais saturés.Débordant largement de leurs fiefs de prédilection, Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur en tête, elles s’installent depuis quelques années déjà dans de nouvelles régions émergentes, après avoir colonisé le Languedoc-Roussillon, l’Aquitaine et l’Ile-de-France. Rien que pour la France, leur poids économique n’est pas négligeable : 1,8 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2003. Depuis 1979...
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