Depuis le 2 mars 2009, la société Mona Lisa Hôtels et Résidences était en redressement judiciaire suite à une décision du tribunal de commerce de Paris. Le groupe d’Aix-en-Provence a finalement été placé en liquidation judiciaire en deux étapes, en janvier et en mars dernier, avec poursuite d’activité pour respecter les réservations prises pour les vacances de Pâques. Construit en utilisant tous les relais de la défiscalisation, le groupe Mona Lisa gère, pour le compte de quelque 1 620 propriétaires bailleurs, un parc de 19 hôtels et 13 résidences, répartis en France, dont une grande majorité dans le Sud. Mais avec une crise qui a touché de plein fouet les emplacements les moins attrayants pour les touristes, le chiffre d’affaires s’est effondré et la société de gestion n’a plus honoré des loyers surévalués pour attirer les investisseurs. La dette est estimée à environ 70 millions d’euros.Par ailleurs, le tribunal de commerce a aussi prononcé la liquidation de la société de gestion Quiétude Evasion, laissant les copropriétaires d’une vingtaine de résidences sans interlocuteurs. A l’instar de Mona Lisa, sur huit sites, les propriétaires ont monté des structures d’autogestion commerciale de la résidence, en attente de trouver un partenaire sérieux. A suivre.Le tribunal de commerce de Paris a choisi la société Dofre Estate comme repreneur pour la quasitotalité des sociétés du groupe Mona Lisa, soit une trentaine d’établissements. Deux établissements ont été sortis du périmètre par le tribunal : Sol e Mar à Saint Raphael repris par Hermes Immobilier et Le Domaine de Fompeyre à Bazas, repris par la société Sequoia, créée par les copropriétaires de cet établissement.La société Exhore, dirigée par Yannick Auré, a signé un mandat de gestion pour le Domaine de Fompeyre, qui vient de passer sous l’enseigne Cerise.Dans certaines villes, les copropriétaires ont du mal à accepter la décision du liquidateur et comptent porter l’affaire devant les juges. Ainsi, à Bagnères-de-Luchon, les copropriétaires de l’Hôtel Majestic et de la résidence Les Jardins du Ramel ont aussi constitué leur propre société, baptisée Aeriom, et lui ont confié un bail commercial. Ils estiment donc que la reprise par Dofre Estate n’a pas de fondement et veulent même procéder à son expulsion par voie judiciaire, comme l’expliquait un porte-parole à la presse locale.
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