
Désuète pour certains, nécessaire pour d’autres, la classification par étoiles dans le secteur de l’hôtellerie est aujourd’hui plus que jamais remise en question. Au Québec, l’abolition de celle-ci a déjà été proposé par le gouvernement.
EN effet, la ministre du Tourisme, Caroline Proulx, a déposé le projet de loi en ce sens en juin dernier, tout en se disant heureuse d’entendre tous les commentaires lors de la prochaine commission parlementaire.
Cependant, pour certains hôteliers, ce classement est certes dépassé, mais il permet tout de même de donner un cadre légal à l’activité. En effet, la classification par étoiles a pu être par le passé un indicateur pour les clients et les investisseurs.
Mais le système d’étoiles doit être modernisé. Dans un milieu en perpétuelle évolution, baser un système de notation sur des critères ayant une dizaine d’années est discutable, quand ceux-ci ne datent pas du début des années 2000. Il est de plus beaucoup plus aisé pour un hôtel d’obtenir des étoiles que par le passé. Ces critères ne sont donc plus nécessairement révélateurs du niveau de confort d’un hôtel.
Plusieurs consommateurs admettent ainsi que le nombre officiel d’étoiles d’un établissement est moins important que les étoiles et les commentaires donnés par les clients précédents sur les différents sites de réservation.
Ce n’est ainsi pas tant une question d’abolition, mais plutôt de modernisation. Le classement doit changer, sous pêne d’être cantonné à un rôle mineur dans l’hôtellerie. Il en va de même pour les hôteliers qui doivent redonner un sens aux étoiles qui les ont toujours guidés.
