
Le Syndicat des Transports d'Ile-de-France (Stif) a réclamé au gouvernement la création d'une nouvelle taxe sur l'hôtellerie pour financer les transports dans la région, ce à quoi l'Umih s'oppose fermement.
Le Syndicat des Transports d'Ile-de-France (Stif) a réclamé au gouvernement la mise en place d'une nouvelle taxe de deux euros sur chaque nuit passée dans un hôtel de la région. L'objectif annoncé est de mettre à contribution les touristes pour le financement des transports franciliens, en dégageant près de 140 millions d'euros par an. L'Union des Métiers et des Industrie de l'Hôtellerie (Umih) s'oppose fermement à cette proposition : "On marche sur la tête ! A quelques jours des conclusions des Assises de Tourisme, qui, nous l'espérons, seront le point de départ tant attendu d'une nouvelle politique volontariste en faveur du tourisme, certains font des propositions qui fragiliseront un secteur entier de l'économie francilienne. Pourquoi la France veut-elle taxer toujours plus un secteur d'avenir ? Faut-il rappeler que Londres talonne Paris, et deviendra, c'est sûr prochainement la première destination touristique en Europe ? Faire de telles propositions, c'est un message très négatif adressé à des millions de touristes, à l'heure où la France doit faire face à la concurrence agressive de destinations touristiques émergentes. Aujourd'hui, un séminaire ou un Congrès peut se tenir indifféremment à Paris ou à Dubaï", a déclaré Roland HEGUY, Président confédéral de l'Umih, dans un communiqué.Le syndicat professionnel de l'hôtellerie rappelle par ailleurs que les hôteliers apportent déjà une contribution majeure à l'équilibre des comptes publics, avec le doublement de la TVA ces deux dernières années et la multiplication de nouvelles taxes, et que le produit de la taxe de séjour en Ile-de-France représente pour les hôteliers une charge de 57 millions d'euros pas an.
