Globalement, la nouvelle carte des régions françaises n’aura pas d'impact majeur sur les premières régions en nombre de chambres, mais permettra aux territoires totalisant moins de 10 000 chambres d’atteindre un poids plus important dans l’offre hôtelière nationale.
Les vingt-deux régions qui forment aujourd'hui la France devraient se contracter demain à quatorze. Si cela a pour objectif principal de réduire le coût des administrations des collectivités territoriales, l'activité des hôteliers serait surtout susceptible d'être impactée par la capacité des régions à mener une politique de promotion touristique de destination. Dans ce contexte, atteindre une taille critique est nécessaire pour les régions. Les rares exemples de politique régionale commune, comme celle du Comité Régional de Normandie rassemblant les deux régions administratives, invitent à penser que les éventuels regroupements pourraient améliorer l'efficacité de l'administration régionale en matière de politique touristique. Mais la carte envisagée conduit plutôt au regroupement de régions aujourd'hui trop petites qu'à la constitution de pôles à visibilité mondiale. En effet, au 1er janvier 2014, la France compte 634755 chambres d'hôtels dans 17 472 établissements, avec un taux de pénétration des chaînes hôtelières qui s'élève à 45,8%. Ainsi, la France affiche une moyenne de 10 chambres pour 1 000 habitants et de 1,2 chambre par km², des chiffres qui reflètent des résultats d'offre et de demande très disparates selon les régions (La réforme régionale profite-t-elle aux régions les plus équipées en termes d'hôtellerie ?
