
Les parlementaires sont en train de s'affronter sur certaines mesures du récent plan de rigueur. Si la hausse du taux de TVA sur les entrées aux parcs d'attractions est finalement annulée, le député Gille Carrez propose de faire passer la TVA sur l'hôtellerie 5 étoiles à 19,6%.
La commission des Finances de l'Assemblée nationale se déclare opposé à une hausse de TVA sur les parcs à thème. Si son amendement est voté en séance, il faudra trouver un financement complémentaire et l'idée germe d'un hausse du taux de TVA sur l'hôtellerie de luxe qui est passée sous enseigne 5 étoiles. Cela concerne plus d'une centaine d'établissement en France. Une telle mesure avait déjà été prise entre 1981 et 1994, semant la confusion dans la classification hôtelière, car seuls les 4 étoiles Luxe de l'époque étaient taxés à 33%, contre 7,5% pour le reste de l'hôtellerie. Beaucoup d'hôtels de luxe s'étaient déclassés pour échapper à la hausse de TVA. Alors que toute l'industrie et tous les partenaires touristiques ont salué l'introduction d'une 5e étoile pour mieux traduire la modernisation et la qualité du parc hôtelier haut de gamme de la France, une telle proposition va pénaliser ceux qui ont fait cet effort de classification, avec les travaux d'amélioration qui ont été nécessaires. Elle risque de paralyser le processus de classification, alors qu'il a déjà pris un énorme retard sur les prévisions. Les groupes hôteliers auront du mal à répercuter une hausse sur des contrats Corporate qui sont signés à la rentrée de septembre. C'est donc une ponction sur les recettes de l'hôtel de luxe qui ne va pas arranger la situation. La réaction des clients individuels, qui devraient payer un tarif plus cher de 12%, peut être très néfaste pour l'activité hôtelière, boostée par la bonne marche des hôtels haut de gamme.
