
Proposé par un amendement voté au Sénat, le triplement du plafond de la taxe de séjour, de 1,5 à 4 euros, a été retoqué à l'Assemblée nationale qui a le dernier mot.
Dans la soirée du 20 décembre, l’Assemblée Nationale a refusé de voter l’amendement adopté par les sénateurs la semaine dernière. Le texte prévoyait que le montant de la taxe de séjour serait porté de 1,5 à 4 euros par personne. Une fraction devait être prélevée pour participer au financement d’Atout France, l’Agence en charge de la promotion du tourisme. Les syndicats professionnels hôteliers se sont mobilisés contre cette initiative prise sans concertation avec les hôteliers. Très remonté, le Synhorcat s'indigne du procédé : «ce n’est pas en bricolant des taxes votées dans la précipitation que l’on fera la promotion de la France terre de tourisme. Ce n’est pas dans l’iniquité fiscale frappant les professionnels du tourisme et leurs clients que l’on assurera le financement du tourisme. Est-ce normal que des agences de ventes en ligne sur internet perçoivent des commissions qui se chiffrent en millions et sur lesquelles l’Etat français ne perçoit quasiment aucune TVA ni aucun impôt? Pour moi non !», relève son président Didier Chenet, en indiquant une piste de ressources nouvelles. Il en appelle d'ailleurs à une réflexion plus globale sur la prise de conscience de l'importance du secteur à travers un "Grenelle du Tourisme".
