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Propagation de la grippe A/N1H1 : faut-il craindre un nouveau syndrome SARS ?

4 min de lecture

Publié le 12/05/09 - Mis à jour le 17/03/22

Si la mémoire des voyageurs et des touristes est de plus en plus courte, celle des hôteliers l'est un peu moins quand il s’agit de vivre les effets indirects des crises sanitaires. Rappelez-vous en avril 2003, quelques semaines après le déclenchement de la seconde guerre du Golfe en Irak, le Syndrome Respiratoire Aigu Sévère ou SARS fait son apparition en Chine, à Hong Kong, pour toucher rapidement toute l'Asie du Sud-Est. Baptisée également pneumonie atypique, cette maladie se diffuse très vite, propagée par les liaisons aériennes d'un continent à l'autre. En quatre semaines, le nombre de cas recensés passe à plusieurs milliers et les informations font état de centaines de nouvelles infections quotidiennes dans le monde. Le taux de mortalité de 4 à 5 % chez les personnes fragilisées a provoqué un mouvement de panique dans certaines villes : mise en quarantaine, désinfection de bâtiments, zones de regroupement des malades, diffusion de masques… et des mesures sanitaires accrues autour des aéroports. Les aéroports et tout leur environnement deviennent aux yeux des usagers des zones à risques qu'il est préférable d'éviter. Le phénomène se mesure brutalement sur la zone hôtelière de Roissy-CDG. Coup sur coup deux phénomènes dramatiques, le déclenchement de la guerre du Golfe en mars et l'apparition du SARS en avril, font plonger les taux d'occupation par rapport à l'année 2002 de référence. Jusqu'à la fin de l'année 2003 et au début de l'année 2004, le cumul des deux causes entraînera l'une des plus mauvaises années pour l'activité hôtelière autour de Roissy. Il aura fallu pratiquement une année entière pour retrouver un niveau d'activité “normal”. L'année 2004 se présentait comme une année de stabilisation quand la grippe aviaire a fait son apparition en octobre. Un Lorrain de 69 ans de retour du Vietnam, atteint de la grippe H5N1, déclenche de nouvelles mesures préventives. A l'époque, l'OMS parle encore de risque de mutation du virus et d'une possible pandémie qui pourrait tuer jusqu'à 100 millions d'êtres humains dans le monde. Une nouvelle fois, le plan présenté par les autorités publiques fait mention de l'interruption des transports internationaux, de la limitation des transports en commun, de la fermeture de centres de loisirs et de l'interdiction des rassemblements sportifs, culturels ou d'affaires comme les congrès. On retrouve les effets directs de ces annonces dans la fréquentation hôtelière de la plate-forme de Roissy en baisse dès le mois de décembre 2004 et encore plus en janvier 2005 par rapport à des mois de référence déjà très diminués. Fort heureusement, cette fois ci, le phénomène aura été de plus courte durée avec une maîtrise rapide de l'épidémie de grippe aviaire. Dès le printemps, le rythme de fréquentation des hôtels d'aéroport est reparti à la hausse.Deux crises sanitaires et deux scenarii différents dans leur durée. Depuis ces dernières semaines, les chiffres de fréquentation des hôtels autour de Roissy-CDG ne révèlent pas encore de conséquences significatives par rapport à la grippe A, ou grippe mexicaine. Le décalage des vacances de Pâques justifie même un sursaut de fréquentation entre le 18 et le 25 avril. Tout en prenant en compte la baisse de l'activité économique comme facteur perturbant pour la fréquentation hôtelière, on entrevoit que l’effet “grippe A” se dessine en fin de mois. L'observatoire quotidien MKG Hospitality sert en tout cas à mesurer précisément si une nouvelle alerte hôtelière risque de mobiliser les Revenue managers et responsables commerciaux des groupes concernés.Deux crises sanitaires et deux scenarii différents dans leur durée. Depuis ces dernières semaines, les chiffres de fréquentation des hôtels autour de Roissy-CDG ne révèlent pas encore de conséquences significatives par rapport à la grippe A, ou grippe mexicaine. Le décalage des vacances de Pâques justifie même un sursaut de fréquentation entre le 18 et le 25 avril. Tout en prenant en compte la baisse de l'activité économique comme facteur perturbant pour la fréquentation hôtelière, on entrevoit que l’effet “grippe A” se dessine en fin de mois. L'observatoire quotidien MKG Hospitality sert en tout cas à mesurer précisément si une nouvelle alerte hôtelière risque de mobiliser les Revenue managers et responsables commerciaux des groupes concernés.

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