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Premier bilan touristique en France : La saison d’été 2009 est sauvée, mais pas vraiment pour les hôteliers

4 min de lecture

Publié le 08/08/09 - Mis à jour le 17/03/22

• Hervé Novelli, secrétaire d’Etat en charge du Tourisme, a réuni une première conférence de presse pour faire état de résultats encourageants sur la fréquentation des destinations de vacances françaises. • Sur les deux mois de juillet et août, la fréquentation de l’hébergement marchand sous toutes ses formes aurait progressé de 1 %, grâce à un bon mois de juillet (+3,6%) et un recul limité en août (-1,2%). • C’est la clientèle française qui a sauvé la saison, face à l’absence marquée des étrangers. Mais les budgets vacances sont fortement en baisse.

Non les Français n’ont pas voulu renoncer à leurs vacances d’été comme avaient pu le laisser croire les déclarations des ménages à l’approche de la saison estivale. Mais plus que jamais, ils se sont décidés à partir au dernier moment, poussés par une météo favorable dans la plupart des régions française - à l’exception notable de la Bretagne - et par une irrésistible envie d’évasion du quotidien. La bonne nouvelle pour l’industrie touristique est bien que les vacances sont de plus en plus perçues comme une activité essentielle sur laquelle on ne peut plus faire l’impasse, pour peut que l’on ait suffisamment de moyen. Les moyens, c’est bien là quand même que le bât blesse pour les professionnels de l’hébergement. Les vacanciers français ont privilégié en grande majorité les hébergements économiques. Pour preuve, la fréquentation des campings qui a progressé de 8,2 % au mois de juillet et de 2,3% au mois d’août, avec des campings affichant souvent complets. Les autres hébergements collectifs ont aussi progressé par rapport à l’année 2008 de référence : les résidences de tourisme et les villages de vacances ont accueilli 22 % de clients français en plus en juillet, mais perdu 4 % de fréquentation française en août. On pourrait donc croire à une très bonne saison touristique à travers l’Hexagone si plusieurs phénomènes ne venaient tempérer ce bel optimisme. En premier lieu, la tendance générale en Europe a été de rester davantage à domicile. Ce qui est bénéfique pour la fréquentation française a été un véritable coup de semonce pour la clientèle étrangère.Si le ministre se félicite de la bonne tenue de la fréquentation des destinations françaises, il doit reconnaître que le chiffre d’affaires sera, lui, plus sérieusement impacté. Toutes les enquêtes ont montré que les vacanciers ont limité leur budget vacances et opéré des arbitrages assez sévères, notamment au détriment de la restauration. “La baisse de la TVA au 1er juillet aura au moins permis de limiter le nombre de défaillance d’entreprises”. Constatant que moins de 4 restaurateurs sur 10 ont pratiqué la baisse des prix attendus, il appelle vivement à une mobilisation des professionnels pour aboutir à l’objectif affiché de 3 à 4 % de baisse de l’indice des prix restauration sur 2009.Les premières indications de fin juin donnaient une baisse globale, toutes nationalités confondues de l’ordre de 30 %. Les envies d’évasion de dernière minute pour la destination favorite des Européens, la France, aura limité ce recul à 15 % seulement. Du coup, tous les hébergements enregistrent des pertes de clientèles en juillet comme en août : -9% pour les campings en juillet, -43 % pour les résidences et les villages de vacances en juillet. La baisse a été sévère également, mais plus modérée au mois d’août.Deuxième bémol de taille dans un bilan qui se veut positif, l’hébergement hôtelier est celui qui a le plus souffert. Le baromètre TNS/Sofrès, basé sur des sondages terrain, laisse augurer d’une relative stabilité de la clientèle française dans l’hôtellerie de loisirs (+0,6% de nuitées), mais une chute de 8 % pour les 5 principales clientèles de proximité européenne, avec un véritable effondrement de la clientèle britannique.Si le ministre se félicite de la bonne tenue de la fréquentation des destinations françaises, il doit reconnaître que le chiffre d’affaires sera, lui, plus sérieusement impacté. Toutes les enquêtes ont montré que les vacanciers ont limité leur budget vacances et opéré des arbitrages assez sévères, notamment au détriment de la restauration. “La baisse de la TVA au 1er juillet aura au moins permis de limiter le nombre de défaillance d’entreprises”. Constatant que moins de 4 restaurateurs sur 10 ont pratiqué la baisse des prix attendus, il appelle vivement à une mobilisation des professionnels pour aboutir à l’objectif affiché de 3 à 4 % de baisse de l’indice des prix restauration sur 2009.

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