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Portrait François Baltus-Languedoc , Directeur du bureau de ventes internationales à Paris de Hospes Hotels & Moments : "La planète pour horizon"

8 min de lecture

Publié le 30/09/09 - Mis à jour le 17/03/22

• François Baltus-Languedoc revient à Paris pour lancer le bureau de ventes du groupe espagnol Hospes & Moments. Une nouvelle étape dans le périple mondial de ce jeune homme, né en Guadeloupe, déjà passé par l’Espagne, les Etats-Unis et la Suisse. • Après des études de commerce international, il débarque à Miami résolu à réussir à l’américaine. Le tourisme et l’hôtellerie seront les territoires de ses premières expériences, formatrices et parfois douloureuses. • La maîtrise des langues, la participation active à la vie sociale locale sont des éléments clés pour constituer un réseau professionnel essentiel dans les métiers de l’Hospitality.

François Baltus-Languedoc en quelques dates ...

Il n’attendra pas très longtemps avec un bagage qui a de quoi séduire le groupe espagnol Hospes, nouvellement arrivé à Paris avec la reprise du Lancaster. “La rencontre était naturelle. J’avais l’expérience des produits de luxe, la connaissance de l’espagnol et des marchés internationaux… ce qu’il fallait pour ouvrir un bureau des ventes à Paris tourné vers le monde. Et puis, j’ai tout de suite été séduit par un groupe qui a une histoire à raconter. Il est encore peu connu en dehors de l’Espagne, mais il a une approche très originale en termes de design, de réflexion sur la qualité du sommeil”. Depuis quelques mois, il est aux commandes du bureau et renoue les fils des réseaux qu’il n’a jamais abandonnés. “Je suis un être social par nature. Dans une ville, j’essaie tout de suite de participer à la vie des réseaux, être dans les cocktails pour connaître les gens. C’est plus important qu’il y paraît. Aux Etats-Unis, j’ai appris la valeur du “team work” et du “networking”. Animateur de la chambre de commerce franco-américaine, quand il était à Miami, co-fondateur du Mouvement des étudiants en commerce international, il ne restera pas inactif dans la capitale.Octobre 1968 : naissance sur l’île de la Guadeloupe _ 1989 - 1995 : obtention du BTS Commerce international et d’un DEA en Espagnol via le programme Erasmus à Barcelone _ 1995 : Responsable des ventes des zones Caraïbes et Europe pour Travel Wings, Miami, USA _ 1997 : Directeur des ventes et du marketing de Banana Bungalow, Miami, USA _ 2000 : Fondateur d’Exclusive Connections Inc, Miami, USA, Life style management company _ 2004 : Directeur commercial et marketing Groupe Prestige d'Hôtels, 4 hôtels 4* en Provence Côte d'Azur _ 2006 : Directeur commercial et marketing du Jiva Hill Park Hotel, 4* proche de Genève _ Juillet 2009 : Directeur du bureau de ventes internationales à Paris de Hospes Hotels & Moments“Comme tous les jeunes nés sur une île, le premier réflexe est de vouloir voir ce qui se passe ailleurs”, explique François Baltus-Languedoc qui se sent un peu à l’étroit dans sa Guadeloupe natale. Pour un jeune homme ambitieux, les Etats-Unis pourtant proches sont lointains sans le bagage nécessaire. Il décide donc de se préparer à sa conquête américaine avec les bonnes armes. Après avoir décroché son BTS en Commerce International, il vivra son “Auberge espagnole” en passant un DEA d’Espagnol à Barcelone, où il sera ensuite professeur quelques années au Brighton Institute of Languages. Et puis, c’est le grand saut vers Miami après avoir économisé de quoi tenir quelques mois pour choisir sa voie. “Dans les années 90, c’était la destination qui explosait, à la jonction de l’Amérique et du monde latino. L’hôtellerie de Miami Beach vivait sa révolution boutique hôtels avec la transformation du patrimoine Art Deco. J’ai été rapidement engagé par un réceptif mexicain pour accueillir et piloter ses clients”.Premier contact avec le monde de l’hôtellerie et première séduction pour cet univers. Il se passe à peine deux ans et il est contacté par une jeune entreprise qui veut lancer un nouveau concept à la frontière de l’auberge de jeunesse et de l’hôtel-club : Banana Bungalow. “Ce fut mon expérience la plus formatrice. Il fallait tout inventer, défendre un concept original, mettre en place la stratégie commerciale, utiliser Internet qui commençait à s’imposer. Je me suis aussi formé au produit et j’ai fait mon apprentissage de l’hôtellerie sur le tas. La majorité des clients étaient européens et j’ai participé à l’extension du réseau en Californie, New York et Hawaï”, se souvient François Baltus-Languedoc qui a attrapé le virus de l’hôtellerie.Vivant à Miami à sa période la plus glamour, il côtoie nouveaux riches et célébrités, habitués au service le plus personnalisé et aux exigences capricieuses. “Je me suis rendu compte qu’ils étaient un peu perdus quand ils quittaient l’univers de Miami, car ils n’avaient pas en Europe la reconnaissance de leur statut. En marge de Banana Bungalow, j’ai monté ma propre entreprise Exclusive Connections, un service de conciergerie de luxe pour satisfaire le moindre besoin de ces clients dans leurs déplacements”.Nous sommes en 2000, François court sur tous les fronts, menant deux vies professionnelles en parallèle en pleine euphorie. “Ma société commençait à très bien marcher avec une équipe de six personnes et je décide de m’y consacrer complètement. En juillet 2001, je suis à 100 % sur Exclusive Connections”. Deux mois plus tard, les tours du World Trade Center s’écroulent, la planète touristique s’arrête de tourner et la Floride, où ont été formés les pilotes terroristes, est mise au banc. “Je me suis battu avec toutes mes forces pour tenir le coup et passer le cap. J’ai résisté jusqu’en 2003, au début de la seconde guerre d’Irak. Mon marché était à 80% avec la France, montrée du doigt pour avoir condamné la guerre. C’en était trop, j’ai dû jeter l’éponge”.François Baltus-Languedoc vit la période la plus difficile de sa – courte – vie professionnelle, persuadé de l’avenir de son concept “lifestyle management company” et obligé d’y renoncer. “C’est terriblement frustrant. J’ai mis trois ans à faire le deuil complet d’une bonne idée qui fonctionnait très bien et morte trop tôt”. Il ne peut rester à Miami où le contexte est difficile et le souvenir trop cuisant. Quelques mois plus tard, il décide de faire ses valises pour la France et repartir à zéro, comme le pousse la culture américaine. Sa quête lui fera rencontrer Jean-Michel Gallon, patron du groupe Prestige Hôtels, de belles adresses de charme en Provence. “C’est un personnage charismatique qui m’a fait confiance pour monter la structure commerciale qui lui faisait défaut sur Paris. C’était un vrai challenge qui m’a permis d’oublier l’échec de Miami en repartant à la conquête de la clientèle américaine et en élargissant le spectre pour ne plus dépendre d’un seul marché. Ce fut une belle aventure professionnelle et humaine pour me remettre le pied à l’étrier”, raconte François Baltus-Languedoc. Il travaille étroitement avec les équipes commerciales de Warwick International, dont le groupe est partenaire affilié. “J’ai beaucoup appris auprès de Thibaut Ruffat sur l’utilisation de tous les outils GDS, IDS et autres”.Il faut croire que les performances sont bonnes puisqu’il est repéré par un chasseur de tête qui cherche le patron commercial d’un nouvel établissement de luxe dans la banlieue genevoise. “J’ai saisi l’opportunité d’un nouveau défi, six mois avant l’ouverture de l’hôtel Jiva Hill, pour préparer l’ouverture et lancer le produit”. Une nouvelle aventure d’un autre ordre avec un produit assez exceptionnel qui a fait la une de tous les magazines de décoration et d’architecture d’intérieur. “Le propriétaire, Ian Lundin, un homme d’affaires suédois a mis tous les moyens pour faire connaître son hôtel et le commercialiser. C’était presque disproportionné par rapport à la capacité de 33 chambres de ce boutique hôtel avec son spa, son parc, son golf, le centre nautique… J’ai attendu deux ans le lancement de l’extension prévue, qui justifiait les efforts commerciaux”. Mais le jeune homme a le sentiment de piétiner et ronge son frein. L’ambiance genevoise est trop paisible après les vibrations de Miami et de Paris. Il lui faut de l’action et des défis. La crise ne freine pas ses ambitions, il quitte Genève le cœur léger et se remet sur le marché à Paris.Il n’attendra pas très longtemps avec un bagage qui a de quoi séduire le groupe espagnol Hospes, nouvellement arrivé à Paris avec la reprise du Lancaster. “La rencontre était naturelle. J’avais l’expérience des produits de luxe, la connaissance de l’espagnol et des marchés internationaux… ce qu’il fallait pour ouvrir un bureau des ventes à Paris tourné vers le monde. Et puis, j’ai tout de suite été séduit par un groupe qui a une histoire à raconter. Il est encore peu connu en dehors de l’Espagne, mais il a une approche très originale en termes de design, de réflexion sur la qualité du sommeil”. Depuis quelques mois, il est aux commandes du bureau et renoue les fils des réseaux qu’il n’a jamais abandonnés. “Je suis un être social par nature. Dans une ville, j’essaie tout de suite de participer à la vie des réseaux, être dans les cocktails pour connaître les gens. C’est plus important qu’il y paraît. Aux Etats-Unis, j’ai appris la valeur du “team work” et du “networking”. Animateur de la chambre de commerce franco-américaine, quand il était à Miami, co-fondateur du Mouvement des étudiants en commerce international, il ne restera pas inactif dans la capitale.

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