
• Sophie Chavignat peut aujourd’hui le dire : sa reconversion professionnelle est réussie. Elle qui venait d’un tout autre secteur est parvenue à s’offrir une jolie carrière dans les Ressources humaines, au sein des plus beaux palaces parisiens. • Pour cela, elle a repris ses études et a vite évolué, notamment grâce à de bonnes rencontres. • Et il y a un mois, elle a rejoint les équipes de l’Hôtel Le Bristol Paris en tant que Directrice des Ressources Humaines.
C’est bien loin de l’hôtellerie que Sophie Chavignat a débuté sa carrière. A l’époque, dans l’entreprise où elle évolue, ce n’est pas de clients, mais de patients que l’on se préoccupe. «J’étais assistante de direction dans le secteur de l’imagerie médicale», se souvient-elle. Ce n’est que petit à petit qu’elle évolue vers les ressources humaines. «Au fil du temps, j’ai commencé à faire de la gestion de personnel. Je me suis alors découvert une affinité particulière pour la gestion des RH, et très vite, j’ai voulu y travailler à plein temps». Sûre de son choix et soutenue par son mari, Sophie, après avoir travaillé durant 14 ans, découvre les bancs de la fac pour passer un DUT de Gestion des Entreprises et des Administrations. «J’ai dû mettre ma vie entre parenthèses durant 2 ans. Je continuais de travailler et allais en cours le week-end. J’avais un petit garçon de 4 ans à l’époque et mon mari et lui ont été très compréhensifs. Ils m’ont toujours soutenu dans ce projet.». Une jolie réussite qui marque le début d’une ascension professionnelle fulgurante.1985 à 1999 : responsable administrative d’un service d’imagerie médiale _ 1999 : obtention d’un DUT de Gestion des Entreprises et des Administrations _ 2000-2002 : adjointe à la directrice des ressources humaines au Four Seasons George V _ 2002-2005 : Directrice des Ressources Humaines au Four Seasons George V _ 2005-2010 : Directrice des Ressources Humaines du Ritz _ Depuis 2010 : Directrice des Ressources Humaines de l’Hôtel Le Bristol (Oekter Hotel Collection)Son DUT en poche, elle décroche un poste de chargée de recrutement spécialisée dans l’intérim pour les sociétés de finance et d’assurances. «Je suis restée 6 mois et cela a été une très bonne expérience pour apprendre tout ce qui concerne le recrutement. Vite cerner une personne et choisir le bon profil. Mais je n’avais pas d’affinité particulière avec le secteur, et l’absence de suivi des candidats me manquait. Nous étions loin des clichés des entretiens rapides entre deux portes, mais je ne me sentais pas épanouie à mon poste». Sophie veut replacer l’humain au cœur de sa fonction, et goûter non seulement au recrutement mais à tout ce qui constitue ce métier : la communication interne, la formation, la gestion et l’administration du personnel, le juridique, les relations sociales… Alors la jeune femme cherche ailleurs. Et trouve. En répondant «à une très jolie annonce dans un journal qui vantait les mérites d’un poste d’assistante RH au George V. La mise en page était superbe et l’offre alléchante». Et la candidature de Sophie fait mouche. Autant que sa personnalité lors de l’entretien avec Didier Le Calvez : «Il reçoit lui-même tous les employés qu’il recrute et ce fut une rencontre décisive dans ma carrière. Il a pris le risque de parier sur moi, alors que j’avais peu d’expérience en RH et que je ne connaissais pas l’hôtellerie». Sophie découvre alors l’établissement, "magnifique", l’hôtellerie de luxe, «un secteur fascinant où des dizaines de corps de métier évoluent», et le métier en lui-même, «définitivement celui qu’il [lui] fallait». Sa direction semble d’accord puisque deux ans plus tard, Didier Le Calvez lui renouvelle sa confiance et la promeut Adjointe à la directrice des ressources humaines. Une évolution rapide qui ne va pas s’arrêter là.Un an après, on lui propose de prendre la direction RH d’un nouvel hôtel : le Four Seasons à Terre Blanche en Provence. Pour Sophie, il n’y a aucune hésitation à avoir, c’est une suite logique dans sa carrière. Mais le hasard voudra qu’au même moment le départ du directeur RH du George V la mette en face d’un choix : prendre la Direction des Ressources Humaines de Terre Blanche ou celle du George V. «L’hôtel dans le Var était superbe et cette proposition très tentante, mais j’ai choisi de rester au côté de Didier Le Calvez». Les changements sont tout de même nombreux pour Sophie au sein de cette nouvelle fonction : «Les responsabilités étaient bien plus importantes. Avec Monsieur Le Calvez et le Comité de Direction par exemple, nous menions des actions sur la gestion de carrière permettant de détecter le potentiel des salariés et de les accompagner dans leur développement». Durant 5 ans, Sophie apprend beaucoup et son travail lui vaut d’être remarquée. Notamment par le président du Ritz, Frank Klein. Bien qu’elle soit très heureuse au George V, l’envie de découvrir d’autres horizons est trop forte. «Je me suis dit que ce serait une opportunité pour exprimer ma créativité et mon autonomie dans un établissement indépendant. Du côté des formations par exemple, celles des groupes sont choisies par le siège et sont assez généralistes et adaptables à tous dans un souci d’uniformité. Alors qu’un hôtel indépendant jouit d’une plus grand flexibilité et autonomie en adaptant ses formations aux besoins spécifiques des collaborateurs ou à des techniques professionnelles». Son arrivée au Ritz s’avère un peu plus complexe que prévue face à des habitudes bien ancrées. Sophie va donc devoir entrer dans une phase d’observation, «chercher à comprendre comment l’hôtel et surtout les employés fonctionnent, avant d’agir». Un repli stratégique qui lui réussira. Sophie s’adapte, peu à peu, apprend à se faire accepter, et atteint finalement l’objectif qu’elle s’était fixée : «obtenir une certaine paix sociale, une amélioration des conditions de travail et un plus grand dynamisme pour l’hôtel». Cela aura été au prix d’un fort investissement personnel, mais après 5 ans et demi au Ritz, la DRH a relevé son défi. «Lorsque je m’engage, j’aime que ce soit suivi d’effet», souligne-t-elle.Et une fois encore, le timing lui est favorable. Alors qu’elle commence à penser avoir fait le tour de son poste, elle est justement de plus en plus sollicitée par des ouvertures prochaines d’hôtels. Mais le choix entre toutes ces propositions sera aisé. L’une des offres se démarque très vite des autres. Par son contenu bien sûr, mais surtout par son émetteur : Didier Le Calvez. «J’avais très envie de retravailler à ses côtés. Et il m’a parlé de l’établissement idéal pour moi : Le Bristol. Un palace intégré dans un groupe, qui dispose donc d’un certain dynamisme et des moyens de ses ambitions, qui me rapprochera de mon cœur de métier, à savoir l’humain». En octobre dernier, Sophie Chavignat passe donc la porte du Bristol pour y prendre le fauteuil de Directrice des ressources humaines. «Je n’imaginais pas obtenir le poste de Directrice des ressources humaines en seulement 5 ans, surtout au sein hôtels aussi prestigieux tel que Le Bristol», un établissement "qui respire", où elle découvre «une équipe formidable très enthousiaste».Après un peu plus de 4 semaines en poste, Sophie a déjà opéré quelques changements au sein de son service : «un simple recadrage des fonctions pour que chacun se concentre sur une activité et exploite au mieux ses capacités». Et pas la peine d’insister, elle ne dira rien de ces missions futures au sein du Bristol. Mais pas de doutes, les envies fourmillent déjà. Quant à l’avenir, elle l’imagine avec joie «évoluant au sein du Groupe Oetker». Mais où ? «Disons en Europe !»Sophie Chavignat en quelques dates...1985 à 1999 : responsable administrative d’un service d’imagerie médiale _ 1999 : obtention d’un DUT de Gestion des Entreprises et des Administrations _ 2000-2002 : adjointe à la directrice des ressources humaines au Four Seasons George V _ 2002-2005 : Directrice des Ressources Humaines au Four Seasons George V _ 2005-2010 : Directrice des Ressources Humaines du Ritz _ Depuis 2010 : Directrice des Ressources Humaines de l’Hôtel Le Bristol (Oekter Hotel Collection)