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Portrait de Régis Volot, Directeur Général du Dolce Chantilly: Les finances mènent à tout… à condition d’en sortir

6 min de lecture

Publié le 15/06/10 - Mis à jour le 17/03/22

• Depuis janvier 2008, Régis Volot, 40 ans, est Directeur général du Dolce Chantilly, l’un des principaux maillons du groupe américain en Europe. Un premier poste de DG après une quinzaine d’années passées au contrôle de gestion. • De formation financière, il a toujours cherché à comprendre à quoi correspondait, sur le terrain, la ligne budgétaire dans les livres de comptes n’hésitant pas à se mêler des opérations. • Aujourd’hui hôtelier dans l’âme, il veut capitaliser sur sa connaissance des règles de gestion pour mieux s’épanouir dans les opérations. Il rêve d’être appelé à faire l’ouverture d’un nouveau Dolce pour vivre cette ambiance particulière qui soude les équipes.

Régis Volot aiment les colonnes de chiffres qui balancent bien, mais plus que tout, il aime savoir ce qu’il y a derrière chacun de ces chiffres, aussi bien en dépenses qu’en recettes. “J’ai une formation de contrôleur de gestion, mais j’ai toujours considéré que mon rôle n’était pas seulement de vérifier la régularité des comptes, mais de comprendre à quoi correspondait l’activité qui se traduisait dans la finance. Je ne pouvais pas rester dans mon bureau, il fallait que j’aille au contact des gens sur le terrain”. Il aurait pu atterrir dans l’agroalimentaire ou la pharmacie, son premier poste sera déterminant pour le reste de sa carrière car il arrive quelques mois avant l’ouverture du parc Disney pour effectuer la capitalisation des hôtels du parc. “J’ai tout de suite trouvé l’univers fascinant. Je suis resté 7 années chez EuroDisney à différents postes de contrôle de gestion pour finir à l’hôtel New York, avec un regard sur l’organisation des manifestations en étant en contact étroit avec le département Business Solutions, qui assurait la commercialisation et le suivi des conventions chez Disney”. Fidèle à sa démarche, il passe du temps à discuter avec les chefs de service pour savoir comment se déroule leur travail au quotidien, n'hésitant pas à sortir des procédures très standardisées dans une entreprise américaine. C’est pour cela qu’il décide de prendre un peu l’air.- 1990 : BTS Gestion comptable à l’Ecole Asselineau à Créteil (Val de Marne) puis préparation au diplôme d’Expert comptable via l’Intec. - 1992 : contrôleur de gestion pour les hôtels du parc Disneyland Resort Paris - 1999 : directeur financier Hôtel de la Cité à Carcassonne - 2001 : directeur financier Planet Hollywood Paris - 2002 : directeur financier Dolce Chantilly - 2008 : directeur général du Dolce Chantilly“Je voulais être capable d’appréhender le fonctionnement d’un établissement et j’avais plus de chance dans une petite structure. Via un cabinet de recrutement, je me retrouve à l’Hôtel de la Cité à Carcassonne, repris par le groupe Orient-Express, et qui sortait tout juste d’importants travaux. Je faisais partie de la nouvelle équipe avec la responsabilité complète des finances”. Cette fois, plus que jamais, il passe du temps avec les autres chefs de service, s'installe à la réception, discute beaucoup avec le Chef, un certain Franck Putelat, qui décrochera un Bocuse d’Argent en 2004, avant d’ouvrir son propre restaurant. Il fait surtout attention de ne pas apparaître comme l’oeil inquisiteur de la direction. “Je ne voulais pas être intrusif, mais bien faire comprendre que je pouvais aider à dégager des moyens s’ils apparaissaient justifier par une bonne exploitation. C’est heureusement comme cela que ma curiosité a été perçue, surtout quand j’ai réussi à mettre l’argent là où il était utile”. Une belle expérience qui le convainc encore plus de l’intérêt de l’univers hôtelier, mais les contingences sentimentales le rappellent à Paris au bout de deux ans. Des anciens d’EuroDisney le poussent pour une mission ponctuelle chez Planet Hollywood, qui a installé trois unités sur les Champs-Elysées, au parc Disney et à Cannes. Le contrôle de gestion a besoin d’être structuré et il va y contribuer. Basé à Paris, il assiste et participe parfois à l’organisation des soirées et des événements qui rythment le quotidien du Planet Hollywood, côtoyant des vedettes du cinéma et du show bizz. “Encore aujourd’hui, cette expérience me sert pour les soirées prestige ou RP organisées au Dolce Chantilly. Le concept était novateur et certains jours nous servions jusqu’à 2 000 couverts”. La mission s’achève au bout d’un an et demi, mais Régis Volot n’a pas beaucoup à attendre pour se faire engager au Dolce Chantilly, en plein travaux de rénovation et d’extension pour ajouter le centre de conférences et une centaine de chambres supplémentaires. Philippe Attia, qui l’a engagé pour l’aider à maîtriser les coûts, ne tarde pas à exploiter la volonté constante de Régis de sortir de son strict rôle financier. “Je pense qu’il a senti, et du coup encouragé, mon côté opérationnel. Pendant quatre années à ses côtés, il m’a poussé en douceur à prendre des responsabilités jusqu’au moment où il a été nommé vice-président Europe”.C’est donc assez naturellement que Philippe Attia décide de lui confier les clés de l’hôtel quand Jean-Jacques Devert, le directeur général de l’hôtel, part sur un autre établissement. “Je me sentais prêt et lui était prêt à me faire confiance. Je connaissais bien l’hôtel et les équipes, et nous fonctionnons avec des standards très élaborés comme fil conducteur”. Depuis deux ans, Régis Volot a pris totalement l’ampleur de ses nouveaux habits hôteliers. “Aujourd’hui, ma directrice financière me fait remarquer que j’arbitre plus facilement en faveur des opérations parfois au détriment de la stricte rigueur budgétaire. J’arrive totalement à dissocier les fonctions quand je sais que cela va améliorer le produit et la satisfaction de nos clients”. Pour autant, son passé de contrôleur de gestion a été bien utile pour traverser 2009, l’une des années les plus noires de l’industrie hôtelière. “J’avais une vue précise du tableau de bord et des signaux d’alerte, alors même qu’il fallait gérer un programme de rénovation de 7,5 millions d’euros. Une expérience très enrichissante et qui me donne envie d’aller plus loin”.Plus loin d’abord au sein du groupe Dolce, dont il apprécie les prises de décision rapide par un board accessible et humainement attachant. Plus loin aussi dans la direction d’un établissement… “Aujourd’hui, après 15 ans d’expérience en contrôle financier, je me sens hôtelier à 200%. J’ai eu l’occasion de discuter avec les équipes d’ouverture de notre nouveau site Dolce Munich et ils me disent avoir vécu une période formidable, à la fois stressante mais tellement forte quand on aime le travail en équipe. Après avoir vécu quelques réouvertures après travaux, c’est une expérience qui me passionnerait”.Régis Volot en quelques dates...

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