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Portrait de Frédéric Savouré, directeur général du Dokhan's Radisson Blu : L’art du service

8 min de lecture

Publié le 07/05/09 - Mis à jour le 17/03/22

• Agé seulement de 35 ans, Frédéric Savouré a pris fin 2008 la direction générale à Paris du Dokhan’s Radisson Blu qui vient d’abandonner l’enseigne Sofitel que l’hôtel porta durant une douzaine d’années. • Après une première expérience professionnelle à l’hôtel Lutetia, il a préféré démissionner et repartir à zéro dans un établissement 4* du cœur de Londres pour améliorer son niveau en anglais. • Ce passionné apprécie de travailler dans l’hôtellerie de luxe dont les principes reposent selon lui sur la qualité de l’accueil, l’excellence du service et le soin apporté aux détails. Des fondamentaux qu’il entend mettre en œuvre au Dokhan’s.

Frédéric Savouré en quelques dates ...

Malgré l’importance de sa mission, Frédéric Savouré, modeste, n’entend pas s’endormir sur ses lauriers. La crise est là qui a accru la concurrence entre les hôtels de luxe de la capitale. Les Anglo-saxons, base de la clientèle étrangère du Dokhan’s, sont moins nombreux ce qui oblige à redoubler d’énergie pour maintenir le taux d’occupation. “Secondé par la force commerciale du groupe Radisson, nous travaillons sur la fidélisation de la clientèle corporate et loisir ainsi que sur la conquête de nouveaux marchés”. Et demain ? Fondu de ski et amoureux de longues promenades à la campagne qui l’aident à évacuer le stress, Frédéric Savouré se verrait bien diriger un jour son propre hôtel de charme dans une contrée verdoyante entouré de sa femme et de ses deux enfants. Un rêve qu’il fait souvent en parcourant les pages d’Hôtel Pastis de Peter Mayle, son livre de chevet. Ses pas le conduiraient alors plutôt en Bourgogne, dont il se sent “proche de cœur”. “Que cela soit en France ou à l’étranger, ce sera pour le moins un hôtel où j’aurai plaisir à travailler et où les clients se sentiront bien”. Un principe auquel Frédéric Savourée s’est tenu jusqu’ici.1996 : Diplômé de l’école supérieure de gestion hôtelière et touristique au Centre international de Glion. _ 1996-1997 : Service militaire comme maître d’hôtel au carré des officiers sur la Jeanne d’Arc. _ 1998-1999 : Directeur de nuit à l’hôtel Lutetia, 4* à Paris. _ 1999-2000 : Réceptionniste puis chef de brigade à l’hôtel Westbury, 4* à Londres. _ 2000-2003 : Chef de réception à l’hôtel Saint-James Paris. _ 2003-2005 : Directeur de l’hébergement du Saint-James. _ 2005-2008 : Directeur adjoint du Saint James. _ Décembre 2008 : Directeur général du Dokhan’s Radisson Blu.C’est un nouveau challenge que s’est fixé Frédéric Savouré. A 35 ans, ce professionnel diplômé de l’école hôtelière de Glion en Suisse a pris, fin 2008, la direction générale du Dokhan’s à Paris. Avec la délicate mission d’assurer son passage le 1er janvier dernier de l’enseigne Sofitel à Radisson SAS, puis plus récemment à celle de Radisson Blu. “Je suis très fier de diriger ce 4* renommé qui, avec ses 45 chambres et son bar champagne, est un peu atypique pour le groupe Rezidor”. Entouré d’une équipe qui n’a pas changé, Frédéric Savouré entend développer un service plus exclusif et améliorer le confort au travers de petites attentions. “Je conçois l’hôtellerie au sens noble du terme. Je parle d’hôtes et non de clients. C’est un honneur pour moi de les recevoir et de les remercier en retour par le meilleur service qui soit”. Le Dokhan’s accueille une clientèle fidèle, voyageurs d’affaires en semaine, loisir au portefeuille bien garni les week-ends. Le jeune DG estime toutefois disposer d’une marge de progression et s’est donné pour objectif “de réveiller une belle endormie” en mettant en pratique son expérience dans la gestion d’un boutique hôtel. En effet, durant 8 ans, ce perfectionniste a officié au Saint James Paris, le très huppé hôtel de la place Dauphine avec ses 48 chambres et son cercle de 900 membres aux allures de club anglais. D’abord chef de réception en 2000, Frédéric Savouré y a ensuite occupé les postes de directeur de l’hébergement puis de directeur adjoint de l’établissement. Ces années lui ont permis de se roder aux fondamentaux inhérents à cette petite hôtellerie de luxe : qualité de l’accueil, excellence du service et soin apporté aux détails. “Il faut savoir surtout être polyvalent. En plus de mon travail quotidien, j’étais souvent présent à la réception ou au restaurant pour discuter avec les clients et n’hésitais pas à faire le room service ou le voiturier si nécessaire”.Professionnel à l’allure distinguée, Frédéric Savouré a toujours officié dans l’univers feutré de l’hôtellerie de luxe. “C’est une suite logique de mes études de gestion et de management hôtelier en Suisse”. Par goût avoue-t-il ensuite, tout en précisant avoir un faible pour les établissements au luxe simple basé sur l’accueil et le relationnel loin des nouveaux hôtels “bling bling” au décor clinquant. C’est sans doute pour cette raison qu’il a débuté sa carrière en 1997 en tant que night manager au Lutetia, une vénérable institution parisienne. “Le rythme était difficile, mais cette expérience a été très formatrice. Je dirigeais une vraie équipe dans cet hôtel de 180 chambres. Il fallait savoir régler toute sorte de problèmes techniques et de clientèle”. Ce premier poste lui a en outre permis de développer son sens du contact. “Les clients sont détendus et plus ouverts la nuit”. Mais ce n’est pas toujours facile de discuter quand la clientèle est internationale et que son anglais laisse un peu à désirer…En 1999, Frédric Savouré n’hésite donc pas à démissionner et à s’expatrier à Londres avec sa future femme le temps d’améliorer ses connaissances dans la langue de Shakespeare. Pour cela, le Westbury, un 4* luxe de 150 chambres situé sur New Bond Street lui ouvre ses portes. “On m’avait conseillé de descendre en poste plutôt qu’en gamme. J’ai donc commencé par être réceptionniste avant de passer chef de brigade”. Très motivé, il réussit à gérer une situation délicate. “L’hôtel réalisait d’importants travaux d’agrandissement ce qui représentait un vrai défi pour la réception, notamment dans la relation avec la clientèle”. Une petite annonce passée un an plus tard par le Saint James lui offre toutefois le billet retour à Paris. Aujourd’hui directeur général du Dokhan’s Radisson Blu, il en assure la gestion financière et technique, supervise les travaux d’entretien et les investissements et gère les RH d’une équipe qui compte une trentaine de salariés. “Vous n’avez pas le droit à l’erreur. Il faut choisir les bonnes personnes que cela soit pour un poste fixe ou un simple stage”. Quelques élèves en écoles hôtelières viendront justement renforcer l’équipe cet été. “Le Dokhan’s ne peut accueillir que quelques stagiaires car c’est une petite structure et cela prend du temps de les encadrer et de s’en occuper correctement. Il est toutefois important de montrer et de faire aimer aux jeunes ce métier qui est parfois difficile et contraignant”. Et de se souvenir que les premières paroles entendues à son arrivée à l’école hôtelière de Glion furent : “Etes vous prêts à travailler 24h/24, 7jours/7 ?”. De fait, si Frédéric Savouré a conservé des contacts avec son ancienne école son choix sera d’abord guidé par la motivation à travailler des candidats. “Je sais donner leur chance aux jeunes comme mes supérieurs ont su me faire confiance. C’est cela qui m’a permis d’évoluer”. L’humain et plus particulièrement l’honnêteté dans le travail sont ainsi très importants à ses yeux. Ce qui ne permet néanmoins pas d’éviter certaines “frictions” de temps à autre... “Mais je sais gérer les conflits depuis ma jeunesse. Nous étions 11 enfants à la maison !”, plaisante-t-il.Malgré l’importance de sa mission, Frédéric Savouré, modeste, n’entend pas s’endormir sur ses lauriers. La crise est là qui a accru la concurrence entre les hôtels de luxe de la capitale. Les Anglo-saxons, base de la clientèle étrangère du Dokhan’s, sont moins nombreux ce qui oblige à redoubler d’énergie pour maintenir le taux d’occupation. “Secondé par la force commerciale du groupe Radisson, nous travaillons sur la fidélisation de la clientèle corporate et loisir ainsi que sur la conquête de nouveaux marchés”. Et demain ? Fondu de ski et amoureux de longues promenades à la campagne qui l’aident à évacuer le stress, Frédéric Savouré se verrait bien diriger un jour son propre hôtel de charme dans une contrée verdoyante entouré de sa femme et de ses deux enfants. Un rêve qu’il fait souvent en parcourant les pages d’Hôtel Pastis de Peter Mayle, son livre de chevet. Ses pas le conduiraient alors plutôt en Bourgogne, dont il se sent “proche de cœur”. “Que cela soit en France ou à l’étranger, ce sera pour le moins un hôtel où j’aurai plaisir à travailler et où les clients se sentiront bien”. Un principe auquel Frédéric Savourée s’est tenu jusqu’ici.

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