
• Fabrice Martin est le tout nouveau Directeur Général du Radisson Blu Hotel Le Metropolitan Paris Eiffel, poste qu’il vient de prendre en quittant avec émotion son équipe du Radisson Blu Champs-Elysées. • Il y a seulement 12 ans, le jeune Fabrice, mal à l’aise avec la langue anglaise, se retrouvait comme serveur au restaurant gastronomique de l’hôtel Landmark de Londres, première marche d’un parcours accéléré qui le conduira à la direction de l’Atrium. • Le retour à Paris, en 2002, lui fera prendre pied dans le groupe Rezidor où il gravit rapidement les échelons. Le travail en équipe est au cœur de sa philosophie de management, soutenue par la confiance d’un groupe hôtelier qui mise avant tout sur l’humain.
A peine a-t-il pris l’étoffe d’un directeur général - un peu plus tôt que prévu -, un nouveau poste se libère à Paris, celui de la direction du dernier né de l’enseigne, le Metropolitan Tour Eiffel, place de Mexico. Le challenge est trop tentant pour le refuser même si quitter sa “famille” de l’avenue Marceau est un vrai déchirement. “C’est comme une séparation avec beaucoup d’émotion, alimentée par près de huit ans de vie commune. Je dois surtout aborder mon nouveau poste sans vouloir transposer les habitudes développées aux Champs-Elysées. Mon management ne changera pas pour autant. Je dois observer, prendre du recul, et reconstituer autour de moi l’esprit de famille qui doit permettre de lancer ce nouvel hôtel dans un marché difficile”. A pied d’œuvre depuis quelques semaines à peine, Fabrice Martin est déjà sollicité pour élargir ses responsabilités. Le fort développement de ces dernières années ouvre la porte à des carrières accélérées.1995-1997 : Etudes au lycée hôtelier René Auffray de Clichy, BTH Service en salle et BTS Hôtellerie _ 1997-2002 : Progression au sein du Landmark Hotel de Londres, de simple serveur à la brasserie à directeur du restaurant principal de l’hôtel en moins de six ans _ Janvier 2002 : Arrivée au Radisson SAS Champs-Elysées comme adjoint au directeur du restaurant La Place _ 2005 : Directeur des Opérations de l’hôtel, puis directeur de l’Hébergement en charge du Revenue management _ 2007 : Devient directeur exécutif adjoint, puis directeur général en novembre de la même année _ Octobre 2009 : Directeur général du Radisson Blu Le Metropolitan Tour EiffelAu grand désespoir de sa mère qui ne voyait que les difficultés liées à l'univers de la cuisine, le jeune Fabrice Martin ne rêve que de casseroles et de fourneaux, ravi de quitter un enseignement généraliste où il s’ennuie. L’arrivée au lycée hôtelier René Auffray de Clichy est une révélation. “Je suis devenu bon élève parce que ça me plaisait. On apprenait le concret”, se souvient Fabrice qui passe coup sur coup son BTH se découvrant une prédilection pour la salle et le contact client, poursuivant jusqu’au BTS hôtellerie avant de plonger dans la vie active. “Mon premier entretien a été une douche froide. Vous avez peu de chances d’avoir un bon poste si vous ne parlez pas suffisamment bien l’anglais, m’a dit mon interlocuteur. A mon niveau, il n’y avait pas deux solutions, il fallait partir en Angleterre”.Pour le jeune Français habitué au travail intense, le choc londonien est pourtant rude, mais bénéfique. “J’ai commencé à l’hôtel Landmark comme “back waiter”, celui qui apporte les plateaux au restaurant sans avoir même le droit de toucher l’assiette. Le travail et les horaires étaient assez épuisants : levé à 7h00 pour les cours d’anglais à l’école, en poste à partir de 10h00, cours d’anglais à l’hôtel pendant la coupure, et nouveau service jusqu’à une heure du matin”. Mais selon la méthode anglaise, ceux qui résistent à ce rythme sont promis à une promotion rapide. En trois mois, Fabrice passe “front waiter”, forcé à développer son anglais balbutiant. Un an après, il est “supervisor” et au bout de trois ans, il dirige l’Atrium, le restaurant principal de l’hôtel. “Cette expérience anglaise m’a profondément marquée. Aujourd’hui, je fais davantage confiance à quelqu’un qui montre son potentiel, qui sait naturellement être ouvert avec les clients et qui a l’esprit d’équipe. Sans cet esprit, sans une forme de polyvalence qui va permettre de venir en aide aux autres, on ne peut pas réussir”. Parti pour six mois, Fabrice Martin voit à peine passer ses six ans de vie londonienne, mais l’attraction de Paris, si proche et si lointain, est très forte. Il débarque un matin d’hiver 2002 en frappant presque par hasard à la porte du Radisson SAS Champs-Elysées. “A ma grande surprise, on m’a dit : si vous vous présentez demain matin à la formation sur l’esprit “Yes I can !” du groupe Rezidor, il y a une place pour vous. La place n’était pas mauvaise, celle de directeur adjoint de la restauration”.Formé à la rude école anglaise, le jeune homme se dépense sans compter dans un hôtel récemment ouvert, créant une solidarité dans l’équipe du restaurant. Il est régulièrement amené à assurer la permanence le week-end comme duty manager. “Le restaurant tournait sans moi, je me suis intéressé à la réception et aux opérations pendant ces week-ends. Je voulais comprendre pourquoi il y a toujours une rivalité entre le F&B et l’hébergement, comme deux mondes qui se comprennent mal. J’ai toujours aimé voir ce qu’il y a à côté. Dans nos métiers, si diversifiés, il faut être curieux en permanence. J’ai toujours pris du temps, en dehors de mes heures, pour comprendre l’informatique, le back office technique... Aujourd’hui je peux avoir une conversation avec n’importe quel employé de l’hôtel, je sais à peu près de quoi il retourne même sans être spécialiste”.Cette curiosité paie puisque le directeur lui propose de superviser les opérations de l’hôtel. Arrivée aux commandes de l’hôtel, Nathalie Seiler-Hayez repère vite ce jeune collaborateur qui sait animer les équipes et toucher à tout. Elle en fera d’abord son responsable du Revenue management hébergement, en l’intéressant aux arcanes du yield, puis son directeur adjoint. “C’est un passage délicat quand on travaille dans le même hôtel et qu’on a forcément des relations plus distantes et hiérarchiques avec l’équipe qu’on a formée”. Le départ de Nathalie pour prendre la direction du Regent Bordeaux lui ouvre la voie de la direction générale de l’hôtel en novembre 2007. Une nouvelle responsabilité qu’il accepte en s’interrogeant. “Je suis toujours à me demander si je vais y arriver, comment je vais faire mes preuves. Bizarrement, c’est moi qui ai eu le plus de difficultés à prendre la dimension du poste alors que mes anciens collègues ne discutaient même pas la place que j’occupais. Sans doute parce que j’étais aussi très présent sur le terrain dès qu’il le fallait”.Malgré son jeune âge, Fabrice Martin se sent épaulé, d’abord par l’esprit de famille qui règne dans ce boutique hôtel parisien, ensuite par le suivi de la direction du groupe. “Nous avons accès à toutes les formations nécessaires car Rezidor investit énormément sur les personnes, considérant que la réussite passe par le capital humain avant même d’avoir un bel hôtel”.A peine a-t-il pris l’étoffe d’un directeur général - un peu plus tôt que prévu -, un nouveau poste se libère à Paris, celui de la direction du dernier né de l’enseigne, le Metropolitan Tour Eiffel, place de Mexico. Le challenge est trop tentant pour le refuser même si quitter sa “famille” de l’avenue Marceau est un vrai déchirement. “C’est comme une séparation avec beaucoup d’émotion, alimentée par près de huit ans de vie commune. Je dois surtout aborder mon nouveau poste sans vouloir transposer les habitudes développées aux Champs-Elysées. Mon management ne changera pas pour autant. Je dois observer, prendre du recul, et reconstituer autour de moi l’esprit de famille qui doit permettre de lancer ce nouvel hôtel dans un marché difficile”. A pied d’œuvre depuis quelques semaines à peine, Fabrice Martin est déjà sollicité pour élargir ses responsabilités. Le fort développement de ces dernières années ouvre la porte à des carrières accélérées.