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Perspectives moroses pour l’activité hôtelière estivale en France

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Publié le 04/07/12 - Mis à jour le 17/03/22

Sur la base d’un échantillon représentatif de l’hôtellerie française*, MKG Hospitality a interrogé les hôteliers sur l’état de leurs réservations pour la saison estivale qui vient de débuter. Près de 75% des hôteliers interrogés constatent un retard (il est important pour plus du tiers) par rapport à la saison estivale 2011. Dans le haut de gamme, le deuil intervenu dans la famille royale saoudienne va priver la France de larges délégations, qui auraient pu venir avant le début du Ramadan, encore avancé d’une semaine. Les stations balnéaires françaises sont concurrencées par la montée de destinations touristiques comme la Turquie et la Croatie, et par l’agressivité tarifaire des pays d’Afrique du Nord. Pour une majorité d’hôteliers interrogés, l’état du marché s’avère préoccupant, en raison de la crise économique, qui a un effet sensible sur le budget des ménages et sur leurs arbitrages en matière d’hébergement marchand.

Les hôteliers interrogés font tous état d’une augmentation des réservations et des ventes de dernière minute, laissant apparaître un portefeuille de réservations sur la saison très en retard pour 36% des hôteliers, simplement en retard pour 38%. Les professionnels s’attendent à un niveau d’activité inférieur à celui de l’an passé. Comme les années précédentes, les clients sont attentistes et prêts à modifier leur comportement en fonction de la météo, commentent de nombreux interlocuteurs du sondage. La volonté manifestée par de nombreuses nationalités de rester davantage dans leur pays respectif cet été n’est pas forcément de bon augure. Même si cela s’applique également à la clientèle française, la destination France pourrait pâtir de ce phénomène. D’autant, que plusieurs faits vont peser sur différents segments de l’activité hôtelière. Le deuil national qui suit le décès du prince héritier, Nayef ben Abdel Aziz, d’Arabie Saoudite, se fait déjà sentir dans les destinations européennes habituées à accueillir de grandes délégations moyen-orientales au début de l’été.Le début du Ramadan, le 20 juillet prochain, incitait les clients du Moyen-Orient à avancer leur séjour traditionnel sur la Côte d’Azur et dans les capitales. D’ores et déjà, le mois d’août s’annonce comme un mois difficile pour l’hôtellerie très haut de gamme française.Par ailleurs, sur le segment du tourisme balnéaire familial, la concurrence se fait très rude avec les destinations nouvelles dont la popularité s’est développée avec la baisse de leurs prix. Comme l’an passé, la Turquie et la Croatie annoncent de belles perspectives estivales. Les pays du Maghreb, notamment la Tunisie, cherchent à rattraper leur retard avec des politiques tarifaires très agressives. La perception globale du marché hôtelier par les professionnels s’est dégradée. Ils sont une large majorité à le trouver préoccupant, même si 38% sont plus réservés sur l’ampleur de la crise. C’est en région parisienne, qui profite toujours de l’effet Capitale, que la morosité est la moins forte.Pour autant, l’hébergement marchand en hôtellerie pour les vacances estivales est fortement concurrencé par les autres formes d’hébergement marchand plus propices aux séjours familiaux comme les locations, les résidences de tourisme et l’hôtellerie de plein-air.«L’hôtellerie urbaine, et notamment haut de gamme, qui est l’hébergement privilégié des visiteurs étrangers, correspond bien au marché des courts séjours qui résiste bien en France», constate Georges Panayotis, Président de MKG Group. «C’est pourtant un secteur qui a du mal à se développer fautes de nouveaux projets et d’adaptation des concepts. La priorité est de libérer les sources de financement et les disponibilités foncières».Ecoutez l’interview du 05/07/2012 de Georges Panayotis sur France Info ici.

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