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Pendant la crise, les achats continuent pour Paninvest

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Publié le 14/04/09 - Mis à jour le 17/03/22

Paninvest, filiale des investissements hôteliers du fonds LFPI (La Financière Patrimoniale d'Investissement liée à la banque Lazard), a été réactivée en 2006 afin de se constituer progressivement un portefeuille d'hôtels avec une prédilection pour les établissements économiques.

Sur ces fonds propres, Paninvest réalise trois opérations en 2006 qui entame le processus d’expansion. Cela commence par un portefeuille de 15 hôtels sous enseigne Timhotel à Paris, repris au fonds Partenaires MidCap (filiale du groupe Lazard), qui en détient 80 %, les 20 % restant étant la propriété d’Honotel, holding de Jean Arvis, qui assure la gestion des hôtels. Ces 20 % seront repris quelque temps plus tard par Paninvest, et la gestion hôtelière du groupe également en juillet 2008. Toujours en 2006, deux autres acquisitions ajoutent 7 établissements au portefeuille d’Aline Thibaut-Durieu, appelée pour prendre la présidence de Paninvest. Une collaboration étroite avec Louvre Hôtels débute avec ces acquisitions d’hôtels sous enseignes Campanile et Première Classe.Le palier intermédiaire des 50 hôtels sera-t-il atteint rapidement comme c’était prévu avant le déclenchement de la crise ? Pour y parvenir, Aline Thibaut-Durieu regarde désormais à l’étranger en s’appuyant sur la présence de LFPI. “Nous avons quelques dossiers entre les mains sur des pays voisins qui correspondent à nos critères”.L’année suivante par touches successives, 11 nouvelles acquisitions élargissent le périmètre, encore complété par 4 nouvelles acquisitions en 2008, dont le navire amiral du groupe : le Campanile Berthier (246 chambres et 175 couverts/ jour en moyenne), à la Porte de Clichy. Paninvest est désormais un acteur hôtelier qui commence à compter, à la tête de 37 hôtels, soit 2 360 chambres, majoritairement concentrés à Paris et en région parisienne (25 établissements) et dans l’Est de la France (12 hôtels), qui ont cumulé un chiffre d’affaires de 50 millions d’euros en 2008. Autre caractéristique encore peu commune en France, le groupe est à la fois propriétaire et gestionnaire de sa propre enseigne, Timhotel, et franchisé multi groupes : Kyriad, Campanile et Première Classe avec Louvre Hôtels, Quality et Comfort avec Choice Hotels, Balladins avec Dynamique Hotels, et Best Western… des appels du pied du côté d’autres groupes hôteliers ne se sont pas encore concrétisés. Les gestionnaires multi groupes n’ont pas encore vaincu toutes les réticences des franchiseurs qui préfèrent s’entourer de franchisés fidèles.Pour Aline Thibaut-Durieu, pas question d’en rester là. LFPI lui a fixé un horizon : 100 hôtels dans les 3 ans en restant sur le créneau économique résolument plus profitable que les autres segments hôteliers. “Nous sommes à l ‘affût des opportunités qui ne vont pas manquer de se présenter en nous renforçant dans les marques du groupe Louvre Hôtels, qui est un bon partenaire. Depuis quelques années, les propriétaires franchisés ont été incités à la cession des actifs et l’idée commence à faire son chemin dans l’esprit d’entrepreneurs qui ne sont pas forcément attachés à l’activité hôtelière. Je remarque aussi que sur ces dossiers de “petits portefeuilles”, nous sommes moins nombreux à enchérir. Dynamique Hotels et Blackstone sont moins présents que les années précédentes”, explique la présidente de Paninvest. Pour autant, les deals ne se concluent pas rapidement. Si LFPI n’a pas réduit ses engagements en fonds propres, Aline Thibaut-Durieu ne cache pas que le nécessaire recours à un financement bancaire complémentaire devient difficile à trouver. “Ce sont pourtant de bons investissements : depuis le début de l’année, nous faisons de meilleurs scores qu’en 2008 sur nos établissements Première Classe. Nous avons conduit un programme de rénovation qui améliore les prix moyens. C’est bien pour cela que je souhaite nous renforcer sur ce créneau très économique qui est vraiment porteur”.Paninvest ne néglige pas sa propre enseigne parisienne et souhaite aussi atteindre un nouveau palier pour Timhotel. “Nous avons repris quelques établissements sans enseignes qui vont rejoindre le réseau et il peut y avoir des arbitrages avec d’autres enseignes. Nous venons de refaire le site Internet et d’éditer de nouveaux documents de promotion pour toucher les partenaires touristiques, tour-opérateurs notamment. Nous étions présents au récent Rendez-Vous France de la Porte de Versailles avec de bons contacts”.Gestionnaire de ses établissements, Panivest s’appuie sur une petite équipe de 11 personnes, dont plusieurs professionnels aguerris : Thierry Bigoni, ancien directeur financier du pôle économique de Louvre, Guy Legras, directeur des opérations, un ancien du Club Med, d’Envergure et du réseau Best Western France ; et Michèle Roux, responsable commerciale bonne connaisseuse de tous les marchés et qui s’appuie naturellement sur les outils de ses franchiseurs.

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