Dans la cadre du plan de relance du tourisme lancé par le Gouvernement pour aider les acteurs du secteur à se relever de la crise sanitaire, le classement de l’offre hotellière française va être modernisé et adapté aux mutations du secteur.
Cette modification du classement hôtelier permettra notamment d’intégrer l’offre des auberges collectives, aussi nommées hostels, qui est en plein essor ces dernières années. Également, les efforts en matière de développement durable pourront elles aussi être mieux valorisées.
Cette annonce a été faite lors du congrès du syndicat patronal GNI-Synhorcat par Atout France qui en plus d’être en charge de la promotion touristique du pays, est aussi responsable du classement hôtelier de l’hexagone. L’institution a travaillé conjointement avec les organisations professionnelles de l'hôtellerie-restauration, le GNI, l’Umih et le GNC, pour mettre au point ce nouveau classement. Les nouvelles mesures concernant le classement « seront annoncées dans le cadre du plan de reconquête du tourisme ».
Ce plan sera dévoilé samedi 20 novembre 2021 par Jean Castex lors d'un déplacement en région Centre. Ce qu’on sait déjà de ce nouveau classement, c’est qu’il sera « modernisé, adapté aux innovations de l'offre et aux mutations du secteur » avec une « entrée en vigueur espérée, sous réserve des annonces du gouvernement, au 1er avril 2022 » d’après les propos de Guillaume Lemière, directeur des affaires juridiques et réglementaires d'Atout France.
Ainsi plusieurs nouveaux critères seront pris en compte tels que les critères de développement durable jugés « atteignables et accessibles », de numérisation de certains services comme le « check-in » dématérialisé ou encore de nouveaux usages avec les hôtels « lieu de vie » et les espaces de travail. Quand au classement des meublés touristiques, « encore confidentiel » pour le moment, il sera modernisé pour permettre à davantage de locations saisonnières d’être classées dans un « souci d’équité ».
Seront également intégrées courant 2022 des nouvelles tendances observées dans le développement des projets hôteliers. Comme par exemple, la prise en compte de la mutualisation de services et d'équipements tels qu'une piscine, un spa ou un restaurant, entre deux hôtels proches. Concernent l’offre des auberges collectives et hostels, qui connait un vrai boom avec une forte fréquentation de la clientèle jeune, un nouveau classement pour cette catégorie devrait voir le jour.
Bien que les hôteliers aient la possibilité de refuser d’être classés puisque c’est une démarche volontaire, Guillaume Lemière rappelle que « 87 % des chambres hôtelières sont classées en France » et que ce classement « reste un outil d'identification d'un niveau de confort d'équipement et de services ». Toutefois il concède que celui méritait une « rénovation » afin d’être en phase avec les évolutions que connait le secteur dernièrement.
Le Gouvernement a publié ans le Journal Officiel le week-end du 15-16 janvier 2022 les nouveaux critères permettant d'obtenir les fameuses étoiles. Cette modification du classement hôtelier intervient tous les 5 ans et ces nouveaux critères, portant majoritairement sur la digitalisation et la durabilité, seront appliqués dès le 1er avril de cette année. Ainsi parmi par les nouveaux critères on retrouve entre autres :
- La généralisation du QR code pour mettre à disposition le livret d'accueil de l'hébergement, la liste des activités autour de l'hôtel ou encore la presse du jour
- La dématérialisation du check in
- L'accès systématique au Wifi
- La proposition minimale de 3 produits alimentaires issus du circuit-court lorsque l'établissement propose un service de restauration
- L'usage de produits d'entretien respectueux de l'environnement
- L'obligation d'information des clients sur les solutions de mobilité douce à proximité du lieu de villégiature
- La formation des personnels sur les 3 grands sujets d'économies de ressources
D'autres nouveaux critères composent désormais le classement avec l'ambition de le rendre plus actuel ainsi le classement prendra en compte le fait qu'un établissement propose du co-working, des chambres adaptées au télétravail ou encore des espaces de réunion de nouvelle génération. Des critères donc inspirés par la crise sanitaire mais pas seulement, Atout France souhaite à travers ces derniers faire des hôtels autre chose que de simples lieux où l'on va dormir.