Laissez-nous travailler. Le leitmotiv des professionnels du tourisme qui se sont rassemblés le 14 décembre après-midi avec pour objectif de se faire entendre.
L'UMIH, le GNC, le GNI, le SNRT et de nombreuses autres fédérations étaient main dans la main pour réclamer le droit de travailler pour maintenir la viabilité de leurs entreprises.
Laurent Duc, Président, UMIH Hôtellerie française : "Depuis mars nous avons vécu deux confinements, nous ne sommes pas administrativement fermés. [...] Un hôtels ce ne sont pas que des chambres d'hôtel, c'est un restaurant, un bar, un spa... [...] Nous avons respecté tous les protocoles sanitaires. Le room service n'est pas possible pour les établissements 1 à 3 étoiles et compliqué pour les autres établissements. Servir à manger dans les chambres c'est un métier. [...] Laissez les activités hôtelières s'organiser, nous avons des protocoles très précis et nous les respectons. [...] Il n'y a pas de cluster avérés dans les hôtels donc Laissez nous travailler."
"Notre chance par rapport à nos voisins européens c'est que les étrangers représentent 20% de notre clientèle en France. Mais aujourd'hui nous passons à travers toutes les mailles du filet des dispositifs qui ont été mis en place pour soutenir les entreprises. Trop ouverts pour avoir les congés payés sur la base du chômage partiel par exemple".
Jean-Virgile Crance, Président, GNC : "C'est un moment de rassemblement, qui nous a semblé naturel après tout ce travail commun mené depuis plusieurs mois. Toutes les organisations professionnelles ont parlé d'une seule voix auprès du gouvernement. [...] Nous voulions faire entendre notre détresse, notre colère, notre amertume ainsi que beaucoup d'angoisse car une des principales difficultés que nous avons à affronter, c'est le manque de visibilité. [...] Nous demandons a être considérés au même titre que les bars, cafés, restaurants et discothèques. [...] Il est impossible de vivre avec les taux d'occupation actuels. Les critères d'éligibilité font qu'un certains nombre de nos établissements n'ont pas accès aux aides de l'état. Notamment les groupes familiaux que nous voyons dans les chaînes hôtelières. [...] Beaucoup d'aides sont basées sur de l'endettement supplémentaire. [...] Tout est extrêmement lié, à partir du moment où vous n'avez pas vos bars ni vos restaurants, les hôtels ne tournent pas. [...] Même au moment où l'activité va redémarrer, il faudra continuer à aider la filière.
Christophe Wasser, hôtelier restaurateur à Cancale : "Notre destination très touristique ne se prête pas à la vente à emporter en ce moment, j'ai donc fait le choix de rester fermé. [...] Nous avons eu une très belle activité cette été. [...] J'ai fait le choix de fermer le 26 octobre et j'ai décidé avec mes collaborateurs de rouvrir à la mi-mars. [...] J'ai demandé un PGE que j'ai heureusement obtenu. Aujourd'hui je commence à piocher dedans, il est impératif que je puisse rouvrir en mars sinon je ne suis pas certain que mon établissement survivra. Cela fait 15 ans que je suis à Cancale c'est une partie de ma vie."
