
La Fashion Week parisienne, avec la présentation d’une centaine de collections de prêt-à-porter féminin Printemps-Eté 2010, est l’un des temps forts de l’automne hôtelier dans la capitale. Pendant neuf jours, les médias du monde entier ont les yeux rivé sur Paris et les exposants et acheteurs français et internationaux se ruent Porte de Versailles pour le rendez-vous incontournable du Salon international du prêt-à-porter. Une grande question s’impose : l’édition 2009 reflète t-elle sévèrement les effets de la crise internationale, notamment en matière de fréquentation hôtelière ? _ Malheureusement, les chiffres parlent d’eux-mêmes : une comparaison du résultat cumulé en fin de Fashion Week entre les quatre dernières éditions fait ressortir un constat simple, le Revenu par chambre disponible en 2009 (autour de 194 euros) est inférieur à celui atteint pour l’édition 2006 (autour de 198 euros). Derrière ce constat, on retrouve l’effet combiné d’une dégradation du taux d’occupation sur cette période de trois ans (même si le T.O. de 2008, en plein déclenchement de la crise financière mondiale, est légèrement inférieur à celui de 2009), mais surtout un net repli des prix moyens pratiqués cette année, alors que la progression restait constante d’une année sur l’autre. Toute la clientèle présente à Paris pendant cette période n’est pas automatiquement liée à la Fashion Week, mais c’est l’événement qui oriente la position des Revenue managers qui ont conseillé des baisses conséquentes de tarifs. La baisse moyenne constatée est de l’ordre de 12 % sur la période. _ L’évolution des performances jour par jour est à analyser en fonction du décalage de la Fashion Week 2009 par rapport à 2009. Le creux important de fréquentation et de prix en début de l’édition 2009 s’explique par le démarrage du Salon le 2 octobre. C’est à partir de cette date que le décalage s’amenuise sans jamais rattraper vraiment le retard sur 2008. La fin de la Fashion Week 2009 est meilleure en fréquentation à partir du 5 octobre, dernier jour du Salon, quand l’édition 2008 était déjà close. La baisse des taux d’occupation est relativement maîtrisée d’une année sur l’autre car la stratégie tarifaire a été prioritaire.Interrogés par le biais de l’outil en ligne OlaKala, les hôteliers parisiens haut de gamme confortent ce sentiment : globalement moins de réservations, mais toujours une forte présence de clients étrangers, avec un réel effort sur les tarifs pratiqués.Interrogés par le biais de l’outil en ligne OlaKala, les hôteliers parisiens haut de gamme confortent ce sentiment : globalement moins de réservations, mais toujours une forte présence de clients étrangers, avec un réel effort sur les tarifs pratiqués.