
Les données récoltées quotidiennement sur le mois d’octobre 2009 par MKG Hospitality auprès de 2 000 hôtels en France*, soit plus de 200 000 chambres analysées toutes catégories confondues, font état d’une baisse de 12,8% du Revenu par chambre disponible (RevPAR). Alors que les mois précédents contenaient le recul, octobre arrive comme un choc sévère pour l’hôtellerie.
_ Prospérité est un bien grand mot. La province résiste mieux à la pression sur les prix que l’Ile-de-France et PACA. Le Languedoc-Roussillon continue à surfer sur une vague porteuse alors que le Nord ne bénéficie plus de “l’effet Ch’ti”. Là où la clientèle internationale et les réunions d’affaires constituent le cœur de cible, on peut presque parler de véritable effondrement. A titre d’exemple, sur la zone de Roissy-CDG, on constate une baisse de 20 % du RevPAR. L’Ile-de-France, hors Paris, souffre aussi de la baisse généralisée des prix sur Paris intra muros qui rend la capitale plus atttractive. La clientèle Affaires ne reviendra pas nombreuse avant 2010.Comment pouvez-vous interpréter cette baisse brutale qui touche l’activité hôtelière en octobre dernier ? _ Nous nous attendions à un mauvais mois, compte tenu de la mollesse de l’activité Affaires qui n’a pas repris après les vacances d’été qui se sont heureusement prolongées. Mais il est vrai que le choc est rude et que l’on retrouve globalement au niveau de l’hôtellerie française une baisse à deux chiffres du Revenu par chambre disponible, ce qui n’était plus arrivé depuis les pires heures de 2003. Et encore, cela ne touchait à l’époque que l’hôtellerie haut de gamme. Il faut bien constater que la relative résistance des prix moyens jusqu’à l’automne cède du terrain.Est-on entré dans une spirale de baisse des prix agressive ? _ Après avoir le plus longtemps possible résisté à la tentation de baisse généralisée, préférant astucieusement faire des offres promotionnelles ponctuelles et identifiées, les hôteliers cèdent davantage à la pression des intermédiaires et des clients qui jouent la concurrence à fond. Depuis le début de l’année, la catégorie 4* a privilégié un ajustement tarifaire vers le bas. Aujourd’hui, elle est suivie par les hôtels 3* qui ne veulent pas se laisser prendre leur clientèle naturelle. Ils ont cédé 8 % de prix moyens en octobre. Les hôtels économiques 0,1 et 2*, qui arrivent encore à préserver une amélioration du prix moyen, n’affichent plus que des progressions marginales, autour de 1%.Y a-t-il encore des îlots de prospérité dans cette mer de marasme? _ Prospérité est un bien grand mot. La province résiste mieux à la pression sur les prix que l’Ile-de-France et PACA. Le Languedoc-Roussillon continue à surfer sur une vague porteuse alors que le Nord ne bénéficie plus de “l’effet Ch’ti”. Là où la clientèle internationale et les réunions d’affaires constituent le cœur de cible, on peut presque parler de véritable effondrement. A titre d’exemple, sur la zone de Roissy-CDG, on constate une baisse de 20 % du RevPAR. L’Ile-de-France, hors Paris, souffre aussi de la baisse généralisée des prix sur Paris intra muros qui rend la capitale plus atttractive. La clientèle Affaires ne reviendra pas nombreuse avant 2010.