
Les résultats d’activité hôtelière pour le mois d’août, issus des données récoltées quotidiennement jusqu’au 25 août 2009 par l’observatoire de MKG Hospitality auprès de 2 000 hôtels en France, soit plus de 200 000 chambres analysées toutes catégories confondues, font état d’une baisse de 9,1% du Revenu par chambre disponible (RevPAR). Le mois de juillet affichait un repli plus modéré de 7,3%, laissant entrevoir une petite éclaircie dans un ciel qui reste sombre. Pour le cumul des deux mois de juillet et d’août, le RevPAR recule ainsi de 8,1%, soit une baisse inférieure au rythme des huit premiers mois (-9% en moyenne). La fréquentation continue de chuter de 5 points en moyenne. Les prix se maintiennent dans les catégories économiques.
_ L’hôtellerie 3* tire son épingle du jeu au cours de l’été, elle a pu bénéficier d’un report de la clientèle nationale qui passe généralement ses vacances à l’étranger mais qui, dans le climat économique actuel, a pu orienter ses choix vers des destinations domestiques. L’hôtellerie 2* fait face à une situation difficile en juillet et août avec une dégradation marquée des niveaux d’occupation. Des pratiques commerciales attractives des établissements 3* ont paradoxalement pu permettre à la clientèle habituelle de l’hôtellerie économique de monter en gamme. L’hôtellerie très économique, malgré une baisse de fréquentation égale à la moyenne nationale, touchée aussi par le ralentissement économique de l’été, a sans doute aussi maintenu un bon niveau d’activité en raison du transfert de clientèle des catégories supérieures vers des hôtels 1* de nouvelle génération ou récemment rénovés.Comment peut-on résumer en quelques phrases la première tendance d’activité hôtelière en France cet été ? _ Un premier bilan de la saison estivale peut être brossé à grands traits en distinguant, dans un contexte global qui reste déprimé : un mois de juillet tiré par la clientèle internationale très haut standing, et une activité bénéficiant en particulier aux établissements très haut de gamme de Paris ou la Côte d’Azur, et un mois d’août plus difficile avec une activité générée essentiellement par une clientèle majoritairement domestique sur les destinations familiales et plus abordables du littoral français et bénéficiant plutôt à l’hôtellerie moyen de gamme. Cette relative amélioration du mois de juillet est-elle significative d’une tendance de fond ? _ De fait, le mois de juillet dernier affichait un Revenu par chambre disponible (RevPAR) en repli de 7,3%, un résultat toujours négatif, mais qui marquait une amélioration en comparaison du début de l’année 2009. Pour autant, le contexte général se caractérise par des taux d’occupation en retrait de plus de 5 points, en juillet comme en août, par rapport à l’année 2008. Comme c’est le cas depuis le début de l’année la demande d’hébergement reste donc globalement déprimée. Après s’être manifestée sur les segments Affaires depuis le début de l’exercice 2009, la désaffection des clientèles étrangères s’est confirmée pour l’hôtellerie de Loisirs. Nous sommes donc toujours dans une situation critique, même si la France s’en sort toujours globalement mieux que ses principaux voisins européens.L’hôtellerie haut de gamme semble être pour une grande part responsable de la différence sensible d’activité entre juillet et août.... _ Le RevPAR de l’hôtellerie 4* concède un recul de 15,1% sur le cumul juillet/août contre près de 18% en moyenne depuis le début de l’année. Ce résultat en trompe l’oeil masque une situation très différente entre les deux mois. Au mois de juillet, les hôtels très haut de gamme ont, en effet, bénéficié d’un environnement plus favorable générant les performances les moins mauvaises depuis le début de l’année. En revanche, le mois d’août se révèle plus difficile pour ces établissements, avec un recul du RevPAR de près de 20%, et une chute du niveau de remplissage de plus de 6 points, selon nos premières estimations. Premier facteur d’explication : l’activité générée par la clientèle moyen-orientale s’est concentrée sur le mois de juillet et la première quinzaine d’août en raison de l’avancée du Ramadan. Et la deuxième quinzaine d’août a été difficile pour de nombreux établissements de luxe.Y a t-il eu des phénomènes de vases communiquant entre catégories? _ L’hôtellerie 3* tire son épingle du jeu au cours de l’été, elle a pu bénéficier d’un report de la clientèle nationale qui passe généralement ses vacances à l’étranger mais qui, dans le climat économique actuel, a pu orienter ses choix vers des destinations domestiques. L’hôtellerie 2* fait face à une situation difficile en juillet et août avec une dégradation marquée des niveaux d’occupation. Des pratiques commerciales attractives des établissements 3* ont paradoxalement pu permettre à la clientèle habituelle de l’hôtellerie économique de monter en gamme. L’hôtellerie très économique, malgré une baisse de fréquentation égale à la moyenne nationale, touchée aussi par le ralentissement économique de l’été, a sans doute aussi maintenu un bon niveau d’activité en raison du transfert de clientèle des catégories supérieures vers des hôtels 1* de nouvelle génération ou récemment rénovés.