
A travers l’analyse jour par jour du parc hôtelier de Paris intra muros et d’un panel de 40 établissements (8 000 chambres du 0 au 4*) autour de la zone d’exposition du Bourget et de Roissy, MKG Hospitality a pu observer un net ralentissement de l’activité générée par le Salon de l’aéronautique du Bourget. La fréquentation hôtelière est globalement en retrait sur la semaine du 15 au 21 juin, même par rapport à une année 2008 sans Air Show. Elle l’est encore davantage par rapport à la semaine de l’édition 2007. L’écart se creuse au fur et à mesure de la semaine, les visiteurs professionnels ayant visiblement raccourci leur séjour sans que le relais des visiteurs grand public puisse jouer comme amortisseur. Les prix moyens ont pourtant résisté à cette pression. Ils progressent nettement pendant les journées professionnelles par rapport à une année “normale”, sans pouvoir atteindre les niveaux de l’édition précédente de juin 2007. La concentration de clientèle a davantage fonctionné au bénéfice des hôtels de proximité : “Nous avons réalisé de très bonnes performances dans nos hôtels proches sur les 4 premières journées professionnelles”, confirme Georges Sampeur, président de B&B Hôtels. “Le rythme a ralenti ensuite et notament pendant le week-end. Mais le salon nous a quand même permis de progresser par rapport aux week-ends de 2008”. Avec quelques exceptions pour les palaces parisiens : “Le Bristol était complet pendant tout le salon avec de nombreuses réceptions et présentations”, annonce Alain Brière, directeur ventes & marketing. Paris a néanmoins eu du mal à remplir : “C’était un magnifique Air Show, mais il y avait moins de visiteurs hébergés dans la capitale”, observe Bernadette Chevalier, président d’Exclusive Hotels.
_ Le premier constat est celui d’un ajustement très maîtrisé des stratégies tarifaires en fonction de l’activité. Les prix moyens ont assez fortement progressé sur le début du Salon, quand les délégations professionnelles étaient présentes par obligation. Le Revenue management prend toute sa dimension pour éviter de céder à la panique. On était très proches des niveaux exceptionnels de 2007. Le réalisme a conduit à être progressivement plus souple quand les visiteurs professionnels ont cédé la place aux passionnés de l’aéronautique qui n’ont pas les mêmes motivations. D’où une seconde source de satisfaction, le RevPAR a progressé de près de 6% sur la période sur toute la zone concernée. Une progression de 6,5 % sur Paris et de près de 2 % sur la périphérie. En pleine crise, cela veut dire qu’il est encore possible de faire progresser l’indicateur de base de notre activité en collant au marché grâce aux outils d’observation quotidienne comme ceux que développent MKG Hospitality. Il y aura d’autres opportunités d’appliquer cette stratégie à Paris notamment pour Batimat en novembre prochain. D’une manière générale, ce ralentissement doit nous appeler à réfléchir pour digérer les hausses des années fastes et pur préparer maintenant les innovations qui vont réponde à une nouvelle demande qui se manifeste toujours après chaque crise.Peut-on dire que la région parisienne a vécu un Air Show décevant ? _ Le Salon du Bourget a été sans conteste touché par la crise internationale et - du point de vue de l’hôtellerie - ce ne sera pas une édition qui restera dans les mémoires. Mais il faut relativiser la déception. Les deux années de référence étaient des années exceptionnelles pour l’hôtellerie parisienne. Lors de la précédente édition 2007, nous avions battu des records historiques et même en juin 2008, avant que la crise ne se déclenche, l’activité hôtelière était encore en progression. Sur la semaine du 15 au 21 juin, l’hôtellerie parisienne intra muros atteint un score de près de 82 % en taux d’occupation. Il est encore supérieur dans la zone périphérique au salon. Beaucoup de métropoles européennes envieraient ce chiffre en plein marasme économique. Pour les seuls hôtels de luxe, les plus touchés par l’absence d’une partie de la clientèle internationale, le score est de 79 % de T.O.L’allumage de la fusée Air Show a donné un coup d’accélérateur en début de semaine, mais le réacteur semble s’être coupé assez vite... _ Effectivement, il faut bien constater que l’effet Air Show a été de plus courte durée que lors des précédentes éditions. Les visiteurs professionnels ont limité leur présence au minimum en se concentrant sur les journées professionnelles. On voit très bien qu’au fil des jours l’écart de fréquentation se creuse avec la même période en 2008 et la semaine du salon en 2007. Les entreprises ont joué la carte de l’efficacité. Le socle du Salon est assuré par la présence permanente des exposants et de leurs équipes, mais c’est du côté des visiteurs que les délégations ont été assez fortement réduites et qu’on leur a donné des consignes pour ne pas s’attarder.Quels sont les aspects positifs que l’on peut retirer de vote analyse ? _ Le premier constat est celui d’un ajustement très maîtrisé des stratégies tarifaires en fonction de l’activité. Les prix moyens ont assez fortement progressé sur le début du Salon, quand les délégations professionnelles étaient présentes par obligation. Le Revenue management prend toute sa dimension pour éviter de céder à la panique. On était très proches des niveaux exceptionnels de 2007. Le réalisme a conduit à être progressivement plus souple quand les visiteurs professionnels ont cédé la place aux passionnés de l’aéronautique qui n’ont pas les mêmes motivations. D’où une seconde source de satisfaction, le RevPAR a progressé de près de 6% sur la période sur toute la zone concernée. Une progression de 6,5 % sur Paris et de près de 2 % sur la périphérie. En pleine crise, cela veut dire qu’il est encore possible de faire progresser l’indicateur de base de notre activité en collant au marché grâce aux outils d’observation quotidienne comme ceux que développent MKG Hospitality. Il y aura d’autres opportunités d’appliquer cette stratégie à Paris notamment pour Batimat en novembre prochain. D’une manière générale, ce ralentissement doit nous appeler à réfléchir pour digérer les hausses des années fastes et pur préparer maintenant les innovations qui vont réponde à une nouvelle demande qui se manifeste toujours après chaque crise.