Il n’y a pas que les hébergeurs qui se structurent. Côté technologie les synergies provoquent des rachats comme le démontre le dernier en date. Les deux acteurs sont positionnés sur le marché de l’hébergement indépendant et apportent des solutions de gestion d’établissement, de distribution et de gestion de la relation client.
Amenitiz et son système de gestion fait l’achat de Ododo spécialisé dans la formation hôtelière en ligne. En période de pénurie de talents et de forte difficulté à fidéliser les collaborateurs, Amenitiz souhaite offrir à ses clients la possibilité de mieux former leurs employés.
Il y a quelques mois, Amenitiz réalisait une levée de fonds de 30 millions d’euros en série A, l’entreprise lance désormais The Hotel Club, plateforme de formation multilingue gratuitement accessible à tous les hôteliers.
Sur le marché des Software As a Service (Saas) ce n’est pas le premier mouvement de consolidation. Ainsi, pour ne citer que quelques exemples, la solution Hoist rejoignait Planet en 2021 tandis que Mews faisait l’achat du POS Bizzon en mars 2022.
Souplesse, agilité, interopérabilité, facilité de prise en main, réactivité de l’outil, disponibilité de l’équipe support et pertinence du produit pour développer son activité, sont autant de leviers sur lesquels les hôteliers souhaitent agir pour regagner de la rentabilité en période de forte inflation des coûts de production d’une nuitée. Amenitiz développe un outil pour regagner des ventes en direct en développant sa présence en ligne, faciliter les paiements et gérer les interactions clients, quelques-unes des nombreuses briques numériques avec lesquelles les hébergeurs doivent désormais être familiers pour performer.
Bien recruter et intégrer un collaborateur puis le fidéliser sont des actes majeurs pour une bonne qualité de service et qui ont un impact direct sur la e-reputation des établissements. Comme le soulignait Steven Daines dans un entretien à Hospitality ON, la nuitée hôtelière est produite en direct, il n’est pas possible de faire un contrôle qualité a posteriori. Une fois le service rendu, s’il n’est pas conforme, le seul levier c’est le dédommagement qui peut de révéler couteux à termes en période d’augmentation des coûts.