Déjà ministre chargée des relations avec le Parlement dans le gouvernement de Michel Barnier, Nathalie Delattre, présidente du Parti radical, entre dans le nouveau gouvernement pour assurer la succession de Marina Ferrari au Tourisme.
(Photo de Florian David Service photographique de Matignon)
Après une vie associative étudiante très active comme présidente de l’Amicale des étudiants de l’Université de Bordeaux où elle a fait ses études de droit, Nathalie Delattre s’engage en politique au sein du Parti radical valoisien, comme assistante parlementaire du député radical Jean-Pierre Calvel, dans le Rhône dans les années 90.
Elle quitte un temps la politique, début des années 2000, pour s’installer comme vigneronne à Langoiran, en Gironde, pour développer le domaine de Bellevue. La politique la rattrape en se faisant élire conseillère municipale de Bordeaux dans l’équipe d’Alain Juppé, dont elle sera adjointe au Maire.
Sénatrice de Gironde en 2017, elle sera vice-présidente du Sénat de 2020 à 2023. Au titre des équilibres politiques et comme représentante du Parti radical lié à la majorité présidentielle, elle entre dans le gouvernement de Michel Barnier comme ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée des Relations avec le Parlement. Dans le même temps, elle succède à Laurent Hénard à la présidence du Parti radical valoisien.
Une ministre polyvalente habituée aux changements de mission
Ses différents postes de responsabilité, tant dans la vie associative que politique, l’ont tourné successivement vers le bâtiment et les travaux publics, la formation professionnelle et l’apprentissage, la santé et l’hôpital, les collectivités territoriales. Elle est, par ailleurs, colonel de réserve de la gendarmerie nationale.
« Poids lourd » du gouvernement Bayrou, représentant l’un des courants de l’ex-majorité présidentielle, elle a fait preuve de pragmatisme et d’adaptation aux missions qui lui ont été confiées tout au long de sa carrière.
Le ministère perd son appellation "Economie du Tourisme"
Elle prend la suite de Marina Ferrari, ministre déléguée à l’Économie du Tourisme, dont le passage éclair a pourtant suscité beaucoup d’espoir et de sympathie auprès de la communauté des acteurs qui voyaient dans son titre « Économie du Tourisme » une reconnaissance du poids du secteur pour les intérêts français. Le titre du ministère a rechangé mais l’esprit est peut-être resté le même.
