Quel est aujourd’hui le marché le plus “chaud” de l’hôtellerie mondiale ? Posez cette question aux hôteliers, la plupart vous répondront : Moscou. Sans la moindre hésitation. Les trois aéroports Sheremetyevo, Domodedovo et Vnukovo enregistrent un trafic total dépassant les 30 millions de passagers. Année après année, ce chiffre croît de 15%. Les voyants de la Russie sont tous au vert : la crise financière de 98 n’est plus qu’un lointain souvenir. L’indice boursier RTS a atteint cette année un record historique. Et, selon le magazine Forbes, Moscou compte plus de milliardaires que Londres et se rapproche de New York. Soutenue par le très puissant secteur énergétique, la croissance économique russe est solide avec plus de 5% de progression annuelle. Depuis maintenant six ans. Développement économique, stabilité politique, entrée à l’OMC : tout contribue à faire venir les investisseurs en Russie, autant de clients individuels à fort niveau de dépenses en quête d’un bon hébergement dans la capitale russe.Avec tous ces projets en préparation, faut-il s’attendre à voir les performances de Moscou bientôt rentrer dans le rang ? “C’est cyclique. Un jour, le mouvement se retournera”, a conscience Alexis Devaroff.Mais, à plus ou moins long terme, les hôtels de Moscou recèlent encore une belle marge de progression. Tout d’abord auprès d’une clientèle domestique qui ne cesse de croître. Autre point favorable pour absorber les nouvelles ouvertures, le développement du tourisme de loisirs. Selon les estimations, le nombre de visiteurs étrangers devrait dépasser la barre des 5 millions en 2010 contre 3,5 aujourd’hui. Et franchir les 10 millions en 2015.A ce jour, près de 80% de la clientèle hôtelière moscovite sont des hommes d’affaires et grâce à eux les prix moyens s’envolent. En cinq ans, ils sont passés de 100 à presque 200 euros, toutes catégories. Avec une très nette accélération...