Monaco : le Rocher s’accroche

Comme beaucoup de destinations de prestige, Monaco a souffert en 2009 de l’effondrement du segment MICE. “Le glamour de Monaco n’est pas dans l’air du temps”, admet Michel Sabot, Directeur des opérations de la SBM Monte Carlo. Se réunir en pleine tourmente financière et sociale dans une ville où le parc hôtelier est quasi exclusivement de 4* et 5* aurait pu être considéré - au mieux - comme une faute de goût. “Le marché incentive américain a été très touché et le marché britannique également en raison de la faiblesse de la livre Sterling. Sur le marché Corporate, la durée de séjour est descendue de 2,7 jours à 1,4 jour pour des groupes dont la taille a été divisée par deux”, constate à regret Xavier Rugeroni, directeur du Fairmont Monaco et Vice président régional Europe du groupe canadien.Monaco compte donc fermement rester un haut lieu du tourisme d’exception. “Nos forces sont les mêmes depuis 150 ans : le casino, des hôtels magnifiques et une collection de manifestations exceptionnelles”. A cet égard, la principauté s’apprête à fêter l’année prochaine le centenaire des ballets russes Diaghilev, un prélude à d’autres festivités : le 10ème anniversaire du Forum Grimaldi, le 35ème du Festival du cirque, les 100 ans du Musée océanographique avant la célébration en grande pompe des 150 ans de la principauté elle-même.L’impact de ce recul est sensible sur les résultats hôteliers. Sur douze mois glissants, le RevPAR de la principauté baisse de 19,5 % avec - 7,7 pts de TO et - 8,2 % pour les prix moyens. Pour le seul mois d’octobre, le repli du RevPAR s’élève à 16,7%. Pourtant, les hôteliers monégasques ne sont pas plongés dans le désespoir. “Par rapport à d’autres destinations, on ne s’en sort pas trop mal”, remarque Michel Bouquier, Délégué général au tourisme de...