Depuis la mi-mars, seul 3 000 trains circulent par jour. L’entreprise prépare un plan pour augmenter la fréquence des départs et souhaite arriver à une circulation normale au début de l’été. Les voyageurs devront porter des masques.
La SNCF a drastiquement allégé son activité : 3 500 personnes empruntent le TGV par jour, soit 100 fois moins qu’en temps normal. L’île-de-France aussi est également entrée dans un état de dormance, avec 100.000 voyageurs quotidiens contre 3,5 millions.
L’entreprise se prépare donc à la relance de son trafic. « Nous avons un rendez-vous important à partir du 11 mai, il ne faudra pas se tromper, » a prévenu Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF, lors d’une audition au sénat mercredi. Il travaille avec ses managers à « remonter un plan de transport. »
La crise a conduit à réduire progressivement le service de transport : il a chuté jusqu’à atteindre une offre minimale de 7% des TGV et 15% des TER en circulation. D’après Jean-Pierre Farandou, la reprise sera progressive. Pour l’heure, la compagnie ferroviaire se dirige vers une remise en service par étapes – et co-construite avec les régions – à partir du 11 mai. Avec d’abord la remise en circulation d’un train sur deux et 50% de circulation pour les TER et les Transiliens.
Dans le cadre d'une vigilance accrue, le placement des passagers « en damier » n’a pas été retenu car trop coûteux. Jean-Pierre Farandou a plaidé en faveur d’une obligation du port du masque, afin notamment de lever les difficultés liées aux règles de distanciation entre les voyageurs.
« C'est la demande que fait la SNCF, » insiste son PDG tout en soulignant que cette obligation pose un problème à la fois pratique et financier. « La SNCF ne peut pas prendre sur ses épaules la distribution de masques à toute la population française. »
Il y aura aussi des mesures de nettoyage renforcé des trains, davantage de filtrage des passagers et la mise à disposition de gel hydroalcoolique dans les TGV et dans les gares.