
Le premier congrès « officiel » du GHR s’est achevé le 14 novembre à la Station F à Paris sur l’élection de sa nouvelle présidente, Catherine Quérard. La passation de flambeau est préparée de longue date par le président Didier Chenet qui met fin à un très long mandat, salué par toute la profession et les autorités politiques.
Trente ans après son élection à la tête du syndicat qui voulait représenter les entreprises CHR indépendantes, successivement baptisé SNRLH, Synhorcat, GNI et depuis peu GHR de France, Didier Chenet a marqué son dernier congrès par des apostrophes de ministres et des pieds dans le plat pour bien montrer que sa combattivité n’avait pas diminué.

Sur les dossiers des transports, de la fiscalité, de l’emploi, du logement, de la distribution et tant d’autres encore, le CHR se veut en première ligne, agaçant parfois ses camarades des autres syndicats hôteliers par tant de velléités. Mais comment reprocher à ce négociateur acharné de monter systématiquement au front, et de vouloir rassembler derrière lui des organisations qui ne représentent qu’un secteur d’une vaste profession.
En passant la main à Catherine Quérard, préparée sur tous les dossiers comme vice-présidente depuis un bon moment, Didier Chenet assure la continuité et lui laisse le champ libre pour poursuivre « son œuvre » de rassemblement.
Cette hôtelière nantaise veut poursuivre sur « la même voie » que son prédécesseur et mentor. Plutôt que de quémander et réclamer sans cesse l’intervention de l’État et des autres instances responsables, elle voit le syndicat « moderne » comme un apporteur de solutions sur les grands dossiers qui vont l’occuper.
Certains ont déjà bien avancé, comme la reconnaissance de l’artisanat de qualité et du « fait maison », d’autres sont en chantier au parlement comme la régulation de la location saisonnière. D’autres sont plus épineux comme l’augmentation de la taxe de séjour….
Mais une réalité s’impose qu’il faudra bien financer et/ou accepter, la transition écologique et économique qui passe par de investissements, de nouvelles règlementations, des dérogations peut-être, des adaptations sûrement.

Catherine Quérard est désormais à la barre, l’une des très rares femmes à avoir accéder à la présidence d’un syndicat professionnel sans perturber le machisme encore très ambiant. Elle est entourée d’un nouveau bureau en partie renouvelé.
