Paris accueillira en 2024 les Jeux Olympiques et afin de se préparer à cet évènement de grande envergure, de nombreux projets de construction et de modernisation sont en cours dans la capitale et sa banlieue. Mais ces travaux sont également à destination des franciliens dans le but d'améliorer leurs conditions de vie au quotidien notamment en termes de transport.
Les transports en commun revêtent une importance capitale dans les grandes villes et Paris ne fait pas exception. Selon les chiffres communiqués par la RATP, plus de 10 millions de personnes empruntent le réseau chaque jour dont 10% de touristes. L’entretien et la modernisation des réseaux de transport et les infrastructures y étant rattachées participent donc à l’amélioration de la qualité de vie des habitants tout en participant à l’attractivité du territoire et en proposant une offre de transports décarbonée. En ce sens, des travaux de modernisation de la Gare du Nord avaient été entamés par la SNCF.
Cependant, le groupe a annoncé dans la soirée du mardi 21 septembre 2021 vouloir renoncer à ce vaste projet de transformation pour cause de « dérives insupportables par rapport aux engagements contractuels » de la part du concessionnaire telles qu’une augmentation considérable du budget, passant de 500 millions à 1,5 milliards d’euros, et une prise de retard notable. Pour rappel, l’ambition de ce chantier était de tripler la surface de la gare pour qu’elle puisse conserver son statut de première gare d’Europe étant à date la plus fréquentée du réseau européen.
Mais la mairie de Paris ne l’entend pas de cette oreille et a réagi immédiatement aux annonces du groupe ferroviaire en appelant à ne pas différer la modernisation de la Gare du Nord, un projet bien trop important en raison de la tenue en 2024 des Jeux Olympiques et Paralympiques dans la capitale. La mairie se dit même prête à se mobiliser aux côtés de SNCF Gares et Connexions pour mener à bien ce colossal chantier en y ajoutant une dimension écologique plus prononcée pour satisfaire les habitants du 10ème arrondissement.
Nous sommes disponibles et volontaires pour engager un nouveau projet de rénovation de la Gare du Nord qui soit au service des usagers du quotidien, de l’insertion urbaine et de l’intermodalité. Ce projet doit pouvoir être engagé pour les Jeux Olympiques et Paralympiques 2024.
Emmanuel Grégoire, premier adjoint de la maire PS Anne Hidalgo, en charge de l’urbanisme, de l’architecture, du Grand Paris, des relations avec les arrondissements et de la transformation des politiques publiques.
Un autre grand projet a également pour mission d’améliorer le quotidien des franciliens, le Grand Paris Express, celui-ci permettra aux personnes habitant en banlieue parisienne de pouvoir rejoindre les principaux lieux de vie sans avoir à passer par Paris même. Il comprend la construction de 4 nouvelles lignes de métro venant compléter l’offre actuelle ainsi que le prolongement de la ligne 14 au nord et au sud. Ce sont près de 3 millions de voyageurs qui circuleront sur les 200 kilomètres de ligne de ce nouveau réseau.
Ce projet est d’autant plus important à l’approche de Jeux Olympiques de 2024 puisqu’il permet une meilleure connexion entre l’aéroport d’Orly et Paris ainsi qu’un désengorgement significatif d’un certain nombre de lignes. Il devrait par ailleurs commencer à être opérationnel dès cette année-là. Une année aux enjeux considérables pour la ville lumière qui a accueilli pour la dernière fois les Jeux Olympiques en 1924, elle doit donc se montrer à la hauteur mais sans pour autant négliger ses propres habitants dans les divers projets de construction.
Néanmoins comme le démontrent les difficultés rencontrées par la SNCF pour moderniser et agrandir la Gare du Nord, de tels projets ne sont jamais simple à mener. Tel a été le cas d’EuropaCity, un projet très ambitieux qui comprenait la construction d’un grand centre commercial ainsi que d’un parc de loisirs pour acquérir le statut de mégacomplexe à la fois culturel, commercial et touristique. Ce projet aurait dû voir le jour dans le département du Val d’Oise, à quelques kilomètres de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle mais l’aboutissement en fut tout autre. Des élus locaux, des agriculteurs ainsi que diverses associations ont lutté contre la réalisation de ce dernier et en 2019 le Gouvernement a tranché en leur faveur, forçant ainsi les porteurs du projet et les investisseurs à abandonner la construction d’un tel complexe.