Retards, grèves, manque d’entretien et de services, les trains français s’attirent souvent les foudres des usagers. A l’heure où le transport devient une composante à part entière d’un voyage, améliorer l’expérience client est un défi de taille. Si la SNCF met en place de nombreuses stratégies et actions pour atteindre cet objectif, il semblerait que l’arrivée de nouveaux concurrents accélère le processus. Après des décennies de monopole ferroviaire, la France ouvre enfin ses rails à de nouveaux opérateurs pour le plus grand bonheur des passagers, qu’ils soient réguliers ou occasionnels. Reste à voir l’impact qu’aura cette décision sur le service ferroviaire tricolore à long terme.
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La concurrence fait rage
L’ouverture à la concurrence a longtemps été attendue en France, d’autant plus avec la hausse des prix pratiqués par la SNCF. Selon une étude de Trainline, 80% des Français plébiscitent l’ouverture à la concurrence pour les lignes nationales et à 77% pour les lignes régionales. En outre, 80% d’entre eux espèrent que cela réduira le prix des billets tandis que 79% s’attendent à une amélioration de la qualité du service.
Toutefois cette ouverture à la concurrence apporte également son lot d’inquiétudes. En effet, 38% des sondés craignent la disparition du service public, 33% redoutent la saturation et enfin 25% appréhendent la suppression d’emplois en France.
Trenitalia a été la première compagnie étrangère à faire son entrée sur le marché français avec une liaison Paris-Lyon-Milan. Une offre lancée tout juste il y a un an et qui a d’ores et déjà permis une baisse tarifaire significative. En effet, le prix du billet moyen pour le Lyon-Paris a reculé de 47,6% tandis que les billets pour le Milan-Paris de 10,7% entre 2019 et 2023 selon Trainline.
Néanmoins, un éboulement en Savoie survenu en septembre a contraint l’opérateur italien à suspendre une partie de son offre en France pendant de nombreuses semaines. Tout est revenu depuis à la normal.
Cette année, ce fut au tour de Renfe de faire rouler ses trains sur les rails français. L’opérateur espagnol a d’ores et déjà ouvert 2 liaisons, Lyon-Barcelone et Marseille-Barcelone-Madrid. Quelques mois seulement après le lancement de ces lignes, Renfe confirme que le taux d’occupation moyen dépasse actuellement 80%.
De bonnes performances en si peu de temps qui résultent de la politique tarifaire agressive de l’opérateur espagnol. En effet, la Renfe proposait des...
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