Permettant d’accélérer le processus de contrôle dans l’aéroport, la reconnaissance faciale par les autorités pose des questions concernant les libertés individuelles
L'aéroport international de Shanghai Hongqiao (plus de 40 millions de passagers en 2016) a présenté le premier système chinois de contrôle des passagers utilisant la technologie de reconnaissance faciale. Celle-ci permettra aux passagers de réaliser leur check-in, enregistrer leurs bagages, passer le contrôle de sécurité et embarquer sans avoir à être contrôlé par une personne. La technologie se substituant ainsi aux employés présents actuellement dans l'aéroport pour chacune de ces étapes.
Trois années d’expérimentations ont été nécessaires pour que l’aéroport dispose aujourd’hui de huit machines de contrôle d’auto sécurité. Il suffit au passager de scanner sa pièce d’identité pour que la technologie de reconnaissance faciale fasse le lien avec son visage et le suive durant l’intégralité de son parcours dans l’aéroport. Un des arguments mis en avant par les autorités est la diminution du temps passé par les voyageurs dans le pass de sécurité, désormais estimé à environ 12 secondes. En tout ce sont 62 aéroports chinois qui sont en train d’adopter la technologie.
Une technologie qui permet donc à la fois d’accélérer les processus d’accès aux transports et de faire gagner en efficacité le travail de la police mais qui pose des questions concernant les libertés individuelles. A contrario de l’Europe qui adapte ses règlementations pour mieux protéger les données de ses concitoyens, les internautes chinois ne disposent d’aucune protection en la matière.
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