FlixBus demande « une concurrence saine et équitable »

2 min de lecture

Publié le 14/02/18 - Mis à jour le 23/10/24

Flixbus

FlixBus, société allemande spécialisée dans la distribution d’offres en autocars longue distance, fait le point sur son exercice 2017 et dénonce la toute-puissance de OuiBus.

L’autocariste explique avoir atteint ses objectifs de croissance en termes de nombre de passagers et d’offre proposée, avec 5,2 millions de passagers transportés en France, soit +60% par rapport à 2016 et 90 lignes reliant plus de 180 arrêts, soit respectivement +80% et +50% par rapport à 2016.

L’opérateur annonce connecter presque autant de lignes Paris/Province (51%) que Province/Province (49%), reliant plus de la moitié des capitales régionales entre elles et couvrir plus de 80% des départements français.

La société précise néanmoins ne pas encore être rentable en France. Yvan Lefranc-Morin, Directeur général France, s’inquiète d’une concurrence qu’il juge inéquitable, notamment de la part de OuiBus qu’il qualifie « d’acteur public vivant sous perfusion avec l’argent du contribuable, déconnecté des règles saines et équitables de la concurrence ».

L'opérateur Transdev, qui exploite des lignes sous les marques Eurolines et Isilines, avait engagé une procédure pour abus de position dominante contre la SNCF, mais l'Autorité de la concurrence a rejeté l’an dernier sa plainte faute d'éléments suffisamment probants.

Problèmes d’infrastructures et « pertes illimitées »

Si la société opérait au départ de la gare routière de la Porte Maillot, la mairie l'a brusquement sommée de s'installer à la gare routière de Bercy-Seine, « une gare indescriptible, au fond d'un parc, derrière un champ de boue, dans des conditions d'accès indignes ». Ironie du sort ? OuiBus est basée à la gare de Bercy. « Pour eux, la situation est très confortable. On aimerait que tous les opérateurs soient logés à la même enseigne », déclare le jeune dirigeant.

Le transporteur dénonce également le statut d'entreprise public dont bénéficie la SNCF, qui lui aurait permis d'éponger 180 millions d'euros de pertes cumulées entre son lancement en 2012 et 2017. « En fait, on recrée toutes les conditions pour qu'un monopole sur le marché s'établisse à nouveau », atteste Yvan Lefranc-Morin.

A défaut de bénéfices, FlixBus ne compte pas ralentir la cadence en 2018 et annonce la poursuite des investissements et son intention d’étendre le réseau avec la desserte de 230 villes.

Le marché libéralisé en France en août 2015 s'est structuré après la guerre des prix des premiers mois. Des cinq compagnies qui s'étaient lancées au départ, il n'en reste que trois : FlixBus, OuiBus (SNCF) et Isilines et Eurolines (Transdev).

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