Victimes de la pandémie, les compagnies aériennes et autres acteurs du secteur peinent encore à redresser la barre.
Il y a maintenant plus d’un an, le monde s’arrêtait. Aux rues désertes et magasins fermés s’ajoutait un arrêt quasi-complet de tout échange entre les pays. Le tourisme, secteur sinistré s’il y en est, s’en est trouvé terriblement touché. Parmi ses acteurs, les compagnies aériennes durent faire face à un problème de taille : le remboursement des billets.
Presque tous les avions étant annulés, de nombreux voyageurs avaient demandé un remboursement aux agences et aux compagnies. Problème, une grande partie de la somme avait déjà été réinvestie. En effet, afin d’exercer leurs activités, les compagnies aériennes supportent des coûts fixes de maintenance, de personnel et d'occupation importants. Les billets d’avion vendus dont la prestation n’a pas encore été effectuée constituant une partie de l’argent réinvesti, ces entreprises n’ont finalement que peu de liquidités. Ainsi, lorsque celles-ci se voient dans l’obligation d’annuler la majeure partie de leurs vols et de rembourser des clients refusant un report de billet, les fonds viennent rapidement à manquer.
Cette instabilité ne se limite cependant pas aux compagnies aériennes. Au Portugal, une grève des employés de la société Groundforce avait récemment causé l’annulation de plus de 500 vols et particulièrement impacté Lisbonne, constituant le dernier épisode en date de la lente descente aux enfers du bagagiste. Ses dettes, notamment à l’encontre de TAP Air Portugal et de l’ANA (Aeroportos de Portugal), n’avaient fait que s’accumuler depuis 2020. Les manifestants militaient ainsi pour le versement d’un salaire qu’ils ne touchaient plus. Ayant refusé une nationalisation du gouvernement portugais, jugée selon ses dirigeants abusive, la société se trouve aujourd’hui, à l’image de nombreuses autres firmes, face à un défis de taille.
