Contesté par certains, nécessaire pour d’autres, le Green Deal s’impose peu à peu en Europe

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Publié le 06/08/21 - Mis à jour le 17/03/22

Green Deal

Englobant l’ensemble des politiques, telles que l'énergie, les transports, l'environnement, la biodiversité et la qualité de l'air, Bruxelles veut faire de l’Europe le premier continent à atteindre la neutralité carbone en 2050. Cependant, une politique aussi drastique implique des défis dans de nombreux domaines, comme l'industrie du tourisme.

Compte tenu de l'impact de l'homme sur la Terre et son environnement, les gouvernements doivent renforcer leur politique de développement durable. Pour les générations futures et pour nous-mêmes, il est nécessaire de changer nos habitudes de consommation.

À la suite de l'accord de Paris sur le changement climatique en 2015, le Green Deal de l'Europe a été introduit pour la première fois le 11 décembre 2019. Établissant une stratégie à long terme, La Commission a notamment déclaré vouloir "porter l'objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de l'UE pour 2030 à au moins 50% et vers 55% par rapport aux niveaux de 1990 de manière responsable."

Au cœur de son programme, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen s'est placée en figure de proue de la transition écologique de l'Europe : "En juillet, immédiatement après ma nomination, j'ai placé l'action climatique au cœur de mon programme politique. Par votre vote, vous avez entériné cet agenda."

Mais un événement inattendu est survenu, mettant l'Europe à genoux. La pandémie n'a pas seulement endetté les pays, elle a aussi changé les habitudes des populations, remettant en cause la validité du Green Deal, considérant l'état de l'Union.

Malgré cela, Bruxelles a choisi de maintenir son programme. "Le Green Deal européen est notre plan pour réaliser cette transformation," a déclaré la présidente Ursula von der Leyen.

En ce qui concerne le tourisme et les transports, le Deal apportera de nombreuses transformations et permettra d'accélérer la transition vers un tourisme plus respectueux de l'environnement. Mais il apporte aussi son lot de défis pour les professionnels de notre secteur.

Le 14 juillet, la Commission européenne a présenté douze textes visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre du continent de 55% d'ici 2030 par rapport à 1990, des mesures qui feront l'objet d'au moins un an d'âpres discussions.

Parmi celles-ci, l'UE a notamment proposé de taxer le kérosène à partir de 2023 pour les vols dans sa zone, imposant en outre un taux minimal de biocarburant. Outre le fait que cela pourrait créer un déséquilibre avec la concurrence internationale pour les compagnies européennes, nous pouvons considérer que les consommateurs pourraient également être impacté. Pour compenser l'augmentation des coûts, les compagnies aériennes devraient vendre des billets plus chers, ce qui entraînerait une diminution du nombre de voyageurs et l'effondrement de tout un marché.

En outre, même si des alternatives sont en cours de développement, celles-ci ne devraient entrer en vigueur qu'en 2035, laissant le kérosène comme le carburant le plus rentable pour le moment. Les biocarburants ne sont pas non plus toujours écologiques, nécessitant de vastes champs pour cultiver les végétaux destinés à être transformés en carburant, d'autant plus lorsqu’ils impliquent la déforestation, le transport, etc. Cependant, une deuxième génération de carburant est en cours de développement, produite à partir de déchets. Actuellement, les carburants classiques représentent encore au moins la moitié du réservoir. Les biocarburants sont plus chers, deux à quatre fois plus que le kérosène.

Mais l'industrie a besoin d'être modernisée. Le trafic aérien a un impact important sur le réchauffement climatique. L'épuisement des ressources naturelles rendra le carburant traditionnel de moins en moins viable. De plus, les consommateurs ont tendance à être plus éco-responsables et à se préoccuper de leur avenir, comme nous pouvons le voir avec de nombreux événements tels que les marches pour le climat.

Ainsi, même si nous ne pouvons pas être sûrs de sa date cible, le Green Deal est grandement nécessaire pour l'Europe et pour le monde. Grâce à lui, le Vieux Continent peut être un exemple en matière de développement durable.

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