Un an après s’être lancé à l’assaut du nouveau monde, la startup allemande part à la conquête de l’est. L’opérateur de bus veut désormais atteindre les villes de la côte Atlantique américaine.
Leader européen des liaisons de bus, le géant allemand a acquis ce mois-ci deux compagnies de Transdev, Isilines et Eurolines, cette dernière étant présente sur le marché depuis plus 30 ans, alors que Flixbus souffle à peine sa sixième bougie. Un acte symbolique qui démontre le succès incontestable de cette start-up outre-Rhin, avec son business-modèle reposant sur la sous-traitance, lui permettant d’atteindre 29 pays à la fin 2018. Ses trois grands marchés sont l’Allemagne, l’Italie et la France. Mais cela n’empêche pas la compagnie de lorgner sur d’autres régions, à commencer par une destination bien lointaine pour cette entreprise européenne : les Etats-Unis.
Flixbus arrive à nouveau comme un disrupteur sur le marché américain, avec une offre low-cost concurrençant drastiquement des compagnies traditionnelles comme Greyhound. Elle a ouvert le siège de sa filiale à L.A. l’année dernière, avec les premières liaisons se concentrant sur le sud-ouest. A présent l’entreprise souhaite toucher l’autre moitié du pays. Dorénavant elle opérera également à l'est du continent, le long du littoral à Washington DC, New York, Baltimore et Richmond, ainsi que dans des villes de l’arrière-pays, au Texas, dans l’Utah, au Mississipi et en Louisiane comme à la Nouvelle Orléans.
Les raisons de cette expansion sont principalement liées à la prévision d’André Schwämmlein, cofondateur et directeur général de Flixbus, qui voit dans son entreprise une « nouvelle alternative de voyage » pour les concitoyens de la république fédérale. En effet, la société a déjà réussi à grignoter des parts de marchés à leurs concurrents, notamment ceux opérant dans l’aérien ou le ferroviaire, puisque 65% de leurs clients américains n’ont jamais emprunté de bus pour voyager auparavant. Par conséquent de belles perspectives s’annoncent d’ores et déjà pour la startup qui relie 75 destinations à travers le pays (cf. carte ci-dessous). Cette croissance permettra peut-être de compenser les pertes engendrées sur des marchés non rentables comme celui de la France, où, malgré une hausse de 40% de sa clientèle, la société n’a pas réussi à rentrer dans ses frais en 2018.